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Les catiches de Lezennes (2/5)


Au dessus du lac bleu se trouve une salle aménagée, qui est fort confortable.


L'éclairage avec un laser vert donne une ambiance particulière.


Détail sur cette salle.


Une vue globale du secteur du lac bleu.


Dans les quelques galeries attenantes, il est possible de relever des graffitis anciens. Notons que tous ne sont pas forcément lisibles, voire même intéressants. Ces inscriptions sont innombrables. La photo montre en tout cas bien comment ça se présente. En certains lieux, c'est un magma d'inscriptions.


La signature de Bernard Bivert, dans une coupe de catiche.


C'est la plus ancienne inscription actuellement connue dans le Nord Pas-de-Calais. On l'appelle communément l'inscription gothique. Elle daterait du XVème - XVIème siècle. JE PREN CONGIEZ DE LA CORIR POUR LE GRAN PEUR QUE J'AY EU DEDENS. J'Y AY CRU MORIR. Quel témoignage...


Un passage de la carrière qui est moins anarchique. Le rond de pierres se trouve sous une catiche.


En 1914, année de la guerre, Pierre et Etienne Lefebvre vinrent explorer ces souterrains. Les inscriptions des Lefebvre se retrouvent assez nombreuses parfois, et sont souvent d'un aspect un peu plus monumental que de simples gravures de noms. Ce sont des personnes qui, probablement, habitaient dans la ferme Lefebvre, qui est aujourd'hui la nouvelle mairie. D'office, notons que ces gens étaient des lettrés, vu la manière dont ils s'expriment, notamment la façon de conjuguer le verbe. C'est assez rare en cette époque. D'après les inscriptions des fresques Lefèbvre, les Pierre et Etienne Lefèbvre de cette gravure étaient cousins. Etienne
est né en 1900 ; quoi de plus logique que 2 cousins, adolescents, explorant ensemble un immense
terrain d'aventures ?!


Cette petite galerie remonte au jour. L'appareillage est exceptionnel, c'est fort soigné.
Cet endroit s'appelle le passage Lefèbvre.


C'est le puits de la nouvelle mairie, qui est utilisé lors des visites réalisées dans le cadre des
parcours touristiques.


A proximité immédiate se trouve la chapelle des réfugiés. Elle s'appelle la chapelle Notre-Dame de Lourdes. Elle date, comme indiqué, d'octobre 1914.


Des familles se sont réfugiées en carrière, durant la première et la seconde guerre mondiale. Ici, les familles réfugiées ont signé. Il s'agit des familles : Lefebvre, Allart, Huyghe, Morel, Debuchy, Delerue, Demessine, Bernaert, Deffrannes, Dorchies, Meurisse, Faux, Moreau, Caby, Grimonprez, Deneulin, Pezin.
L'abbé Guidé (sous réserves).


Près de cette chapelle se trouve la construction d'une petite église, avec un autel. A noter une chose importante, cet autel n'est pas une construction récente lié à un aménagement artistique et ludique. C'est un autel d'époque. Les familles réfugiées suivaient probablement l'office en cet endroit. (...) En y réfléchissant bien, je me demande tout de même s'il ne s'agit pas d'un autel bâti par les scouts en 1953 (ou 54 ou 55), avec le père Gros, et selon le témoignage de Michel Lefebvre, bien que ce dernier évoque un état de construction largement plus sommaire.


Une catiche. On voit que l'enroulement de pierres est plus large et plus haut qu'à Wattignies.


Les dessins sont plutôt rares, au contraire des inscriptions. Vu le relief de la pierre, c'est souvent assez difficile à photographier. Il s'agit ici d'un dessin d'un militaire, nommé apparemment Himel. Comme il porte la croix de fer, il est donc visiblement allemand.


D'autres signatures datant du conflit 1914-1918 : familles Leturcq, Musy, Splingard. Il est à croire qu'à l'époque, les puits privés étaient très nombreux, par les caves. Les familles devaient descendre par là en toute urgence. Le premier est bien un nom de famille, mais il subsiste un doute concernant les deux autres. Il serait hâtif d'affirmer que ce sont des familles réfugiées.


En continuant le parcours dans le souterrain, un autre grand panneau 1914 est trouvé.


Ce panneau, ainsi que le suivant, est décrit dans la section des recherches généalogiques. A noter que de
tels panneaux monumentaux sont rares et de toute beauté.


Une autre inscription, nous faisons un saut d'un conflit plus loin. Quelques décennies passent et il se reproduit la même chose, les réfugiés viennent en carrière. A première vue, il semblerait que cette inscription n'ait pas de rapport avec l'allée Picavez de Lezennes.


Nous arrivons là dans un secteur très ancien de la carrière. Nous sommes ici à proximité immédiate de l'église de Lezennes, laquelle n'est je le précise, quasiment pas sous-cavée.


Ce secteur ancien est présenté aux visiteurs dans le cadre du parcours touristique.


On y voit l'importance du développement de ce qu'on appelle les hagues et bourrages. Les blocs inutiles sont utilisés comme bourrages dans les excavations devenues abandonnées.

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