Au dessus du lac bleu se trouve une salle aménagée,
qui est fort confortable.
L'éclairage avec un laser vert donne une ambiance particulière.
Détail sur cette salle.
Une vue globale du secteur du lac bleu.
Dans les quelques galeries attenantes, il est possible de relever
des graffitis anciens. Notons que tous ne sont pas forcément
lisibles, voire même intéressants. Ces inscriptions sont
innombrables. La photo montre en tout cas bien comment ça se
présente. En certains lieux, c'est un magma d'inscriptions.
La signature de Bernard Bivert, dans une coupe de catiche.
C'est la plus ancienne inscription actuellement connue dans le Nord
Pas-de-Calais. On l'appelle communément l'inscription gothique.
Elle daterait du XVème - XVIème siècle. JE PREN
CONGIEZ DE LA CORIR POUR LE GRAN PEUR QUE J'AY EU DEDENS. J'Y AY CRU
MORIR. Quel témoignage...
Un passage de la carrière qui est moins anarchique. Le rond
de pierres se trouve sous une catiche.
En 1914, année de la guerre, Pierre et Etienne Lefebvre vinrent
explorer ces souterrains. Les inscriptions des Lefebvre se retrouvent
assez nombreuses parfois, et sont souvent d'un aspect un peu plus
monumental que de simples gravures de noms. Ce sont des personnes
qui, probablement, habitaient dans la ferme Lefebvre, qui est aujourd'hui
la nouvelle mairie. D'office, notons que ces gens étaient des
lettrés, vu la manière dont ils s'expriment, notamment
la façon de conjuguer le verbe. C'est assez rare en cette époque.
D'après les inscriptions des fresques Lefèbvre, les
Pierre et Etienne Lefèbvre de cette gravure étaient
cousins. Etienne
est né en 1900 ; quoi de plus logique que 2 cousins, adolescents,
explorant ensemble un immense
terrain d'aventures ?!
Cette petite galerie remonte au jour. L'appareillage est exceptionnel,
c'est fort soigné.
Cet endroit s'appelle le passage Lefèbvre.
C'est le puits de la nouvelle mairie, qui est utilisé lors
des visites réalisées dans le cadre des
parcours touristiques.
A proximité immédiate se trouve la chapelle des réfugiés.
Elle s'appelle la chapelle Notre-Dame de Lourdes. Elle date, comme
indiqué, d'octobre 1914.
Des familles se sont réfugiées en carrière, durant
la première et la seconde guerre mondiale. Ici, les familles
réfugiées ont signé. Il s'agit des familles :
Lefebvre, Allart, Huyghe, Morel, Debuchy, Delerue, Demessine, Bernaert,
Deffrannes, Dorchies, Meurisse, Faux, Moreau, Caby, Grimonprez, Deneulin,
Pezin.
L'abbé Guidé (sous réserves).
Près de cette chapelle se trouve la construction d'une petite
église, avec un autel. A noter une chose importante, cet autel
n'est pas une construction récente lié à un aménagement
artistique et ludique. C'est un autel d'époque. Les familles
réfugiées suivaient probablement l'office en cet endroit.
(...) En y réfléchissant bien, je me demande tout de
même s'il ne s'agit pas d'un autel bâti par les scouts
en 1953 (ou 54 ou 55), avec le père Gros, et selon le témoignage
de Michel Lefebvre, bien que ce dernier évoque un état
de construction largement plus sommaire.
Une catiche. On voit que l'enroulement de pierres est plus large et
plus haut qu'à Wattignies.
Les dessins sont plutôt rares, au contraire des inscriptions.
Vu le relief de la pierre, c'est souvent assez difficile à
photographier. Il s'agit ici d'un dessin d'un militaire, nommé
apparemment Himel. Comme il porte la croix de fer, il est donc visiblement
allemand.
D'autres signatures datant du conflit 1914-1918 : familles Leturcq,
Musy, Splingard. Il est à croire qu'à l'époque,
les puits privés étaient très nombreux, par les
caves. Les familles devaient descendre par là en toute urgence.
Le premier est bien un nom de famille, mais il subsiste un doute concernant
les deux autres. Il serait hâtif d'affirmer que ce sont des
familles réfugiées.
En continuant le parcours dans le souterrain, un autre grand panneau
1914 est trouvé.
Ce panneau, ainsi que le suivant, est décrit dans la section
des recherches généalogiques. A noter que de
tels panneaux monumentaux sont rares et de toute beauté.
Une autre inscription, nous faisons un saut d'un conflit plus loin.
Quelques décennies passent et il se reproduit la même
chose, les réfugiés viennent en carrière. A première
vue, il semblerait que cette inscription n'ait pas de rapport avec
l'allée Picavez de Lezennes.
Nous arrivons là dans un secteur très ancien de la carrière.
Nous sommes ici à proximité immédiate de l'église
de Lezennes, laquelle n'est je le précise, quasiment pas sous-cavée.
Ce secteur ancien est présenté aux visiteurs dans le
cadre du parcours touristique.
On y voit l'importance du développement de ce qu'on appelle
les hagues et bourrages. Les blocs inutiles sont utilisés comme
bourrages dans les excavations devenues abandonnées.