Regardez un peu la qualité de ce mur de remblais !
On ressent bien la différence avec la carrière L10,
où les terres étaient jetées à tout va.
Il est de fait qu'il est assez rare de rencontrer un remblai aussi
ordonné.
La terminaison du mur, sur un puits.
La creute L21
L21 aurait un développement de 12000 mètres. C'est une champignonnière très vaste, très propre, qui possède encore deux caves avec des champis en sacs. A noter deux inscriptions militaires de 1870 et au milieu, une peinture de 1945, dédiée aux héros de la guerre. Le site est extrêmement monotone et vide, mais la propreté globale des lieux rend cette visite agréable.
La chambre où était stocké le compost. Notons
qu'à la différence d'autres champignonnières,
elle est ici totalement intacte, avec d'une part tous les billots
encore présents au sol, et même du terreau encore incrusté
aux parois. Bel état de conservation !
Une autre chaudière, destiné à réchauffer
temporairement les caves à 12°C lorsque cela était
nécessaire.
La balance permettant de peser les cagettes.
Cette fois-ci en étage inférieur, la propreté
est tout aussi méticuleuse.
Les plots noirs servaient à attacher les bâches de séparation
des caves.
Un feu a amené des dégradations. Curieusement il semblerait
que c'était un feu de fumier, car il ne subsiste aucune épave,
mais un tas informe noirâtre.
Stock de cagettes !
Dans un coin reculé, une signature d'un peut-être exploitant.
Au plafond, très durs à lire, deux tracés anciens
de la guerre de 1870, et au milieu une peinture de 1945.
1) République Française, honneur aux carrières
aux bois 10 septembre 1870.
2) République Française, honor lapideret ad silvus (...)
invadentibus alamanis (honneur aux carriers aux bois (...) envahisseur
allemand. 10 7bre 1870.
3) French Republic honor the career prussian invasion one thousand
eight hundred and seventy.
Trois caves sont encore équipées de leurs sacs.
Ca donne un joli paysage, même si à chaque exploitation
c'est en fin de compte un peu identique.
Nous en terminerons avec ce lieu sur ce beau souvenir.
La creute L22
La creute L22 est une seule carrière, manifestement ancienne, plus vaste que prévu, mais en mauvais état global. La faible profondeur entraine de nombreuses coulées de glaise. Le site est à ce point compliqué que nous ne retrouverons pas l'entrée L22 et sortirons par n'importe où. Le site est intéressant, mais vide en tant que tel. L'aspect un peu désagréable est que c'est visiblement connu et du coup, c'est fort tagué. On y trouve quelques vestiges de champis en sac (abimées), de meules (explosées) et un lit de réfugié.
La carrière est basse. L'aspect peu soigné dénote
de l'ancien.
Vestiges de champis en meules.
L'anneau qui permettait d'attacher les bêtes, probablement des
chevaux.
Là aussi ça témoigne d'une ancienneté
certaine, début XIXème siècle éventuellement.
L'exploitation n'est pas toujours très saine.
Un puits, à très faible profondeur.
Dans l'artère principale.