La cheminée a été décapitée. De
construction ancienne, elle était en briques. A la coupure
des fours,
la diminution (voire même, il serait plus précis de parler
d'extinction) de la température haute
provoque une torsion de la cheminée. Celle-ci se tord, en principe
toujours au sommet. Il en ressort bien sûr un élément
devenant dangereux. Cela a justifié son abattage. Ce genre
de chose s'est produit à Anderlues.
Le gros bâtiment, c'est la centrale énergie.
Une vue des fours vers l'est.
Le convoyeur, partiellement ruiné et partiellement incendié,
n'est plus praticable.
Les bâtiments divers des sous-produits.
La nature regagne ses droits.
Cette cheminée étant en éléments préfabriques
de béton, elle n'a pas souffert de l'extinction.
C'est ce qui explique qu'elle est encore en place.
Le grand bâtiment jaune et brun du fond étant un silo
à charbon, il comportait la grosse roue-pelle.
Les lumières du matin sont bien agréables sur cette
forêt vierge.
Mais que de mélancolie par contre dès que l'on regarde
cela de plus près...
Les fours
Dans les fours à coke, le charbon est chauffé à
1250 degrés. Comme rapidement, les fours
ne contiennent plus d'oxygène, le charbon ne peut pas brûler.
On obtient alors un phénomène
que l'on appelle la distillation sèche.
Le charbon reste longtemps dans les fours, le temps généralement
admissible étant celui de 18 heures. cela peut être rabaissé
à 15 heures ou poussé à 19 heures. Les 35 tonnes
de charbon généralement enfournés vont donner
25 tonnes de coke métallurgique, que l'on nomme le saumon.
Le reste, ce sont les sous-produits. Ce qu'on voit en photo, c'est
un lieu qu'on appelle l'aire à coke.
Les fours ne sont pas des rectangles. En effet, le côté
enfournement est plus étroit que le côté défournement.
Cette particularité est due au fait qu'un bélier, lié
à la défourneuse, va pousser le coke hors du four après
cuisson. Afin de faciliter le défournement, le four possède
une sortie plus large. De la sorte aussi, ça évite la
dégradation des piédroits.
Le dessus des fours est impénétrable, c'est devenu une
jungle de bouleaux.
Seule la galerie des capteurs de gaz brut est encore accessible.
Non sans danger d'ailleurs...
Ces colonnes récupèrent le gaz afin d'alimenter la centrale
énergie.
Le côté défournement. Au fond ce que l'on voit
en bois, c'est la tour d'extinction.
En promenade au sein des fours.
Si jamais on souhaite ne pas récupérer les gaz bruts
(admettons qu'ils soient excédentaires, ou période de
maintenance), alors on brûle le gaz en torchère, dans
le but de ne pas polluer ni créer de dangereuses atmosphères
explosives.
On est loin de s'imaginer que ce fut un lieu si vivant si extraordinaire.
Toutes les portes ont subi le ferraillage.
La vue un peu plus détaillée d'une torchère.