Les fours côté centrale TGV.
Au pied de la batterie 2.
Joli alignement, mais les portes ont été ferraillées.
Sous la tour, c'est le hall maçons.
La végétation en devient incongrue dans cet univers
noir.
Le débenzolage
Il est assez désespérant de voir que dès que l'on cherche des informations très techniques sur les cokeries, on ne tombe que sur moi. Or je ne suis pas cokier. Cela ne donne pas le moral, car n'étant pas chimiste, les installations sont dures à identifier. Je me base sur un cours émanant de la firme Sollac, de 3000 pages. Seulement cet écrit n'est pas illustré. Cela rend certains processus difficilement identifiables, notamment tout ce qui est sous-produits.
Ce qui est présent ci-dessous, j'ai longtemps pensait qu'il s'agissait de la sulfatation. Or d'après le dépôt de brevet de E.A. Barbet en 1925, il s'agit de l'installation du débenzolage des gaz.
L'élément central
de cette usine est ce type de colonne, dont on voit ici deux exemplaires.
Souvent on n'en voit qu'un seul très grand (c'est le cas à
Seraing, au Marly). Cette colonne reçoit les huiles benzolées.
Le séparateur va provoquer un flux de vapeur de naphtaline,
un flux d'huile débenzolée et sur le sommet, une vapeur
de benzène et d'homologues. On a donc d'une seule entrée,
la constitution de trois sous-produits.
Les colonnes sont reliées à une usine secondaire, qui
ici se trouve un peu en hauteur (d'où est prise la
photo). Il s'agit de l'usine qui va traiter les sous-produits constitués.
Elle se présente de la sorte.
Les tuyauteries sont connectées à l'élément
de droite, qui est un water condenser. Il s'agit de refroidir les
vapeurs de benzène dans un liquid cooler et d'en extraire l'eau
dans le condenseur. Sans nul doute, l'aéroréfrigérant
situé sur la toiture de la tour à charbon, c'est cela
qu'il alimente, de manière non limitative bien sûr car
bien des installations sont à refroidir.
Les réservoirs de gauche sont ceux qui individuellement reçoivent
les benzène, toluène et xylène, suite au refroidissement
(d'où le fait qu'il y ait trois citernes de constitution comparable).
A la suite des séparations, il existe trois flux distincts,
qui permettent la vente de benzène, de xylène, de toluène.
Ces produits sont utiles à certains processus chimiques. On
les obtient bien plus facilement et donc à bien meilleur coût
dans d'autres procédés que celui-ci, mais toutefois
on l'a produit via la distillation du charbon, donc il faut bien le
traiter. Ne pas le traiter aurait un impact beaucoup trop grand au
niveau environnemental. Il est possible d'en générer
moins en quantité (voire plus du tout) en changeant la température
de carbonisation dans les fours, mais en aucun cas ce paramètre
ne doit être changé. La cokerie produit du coke et cela
reste le but premier, quel que soit la flopée de sous-produits
générés.
Il va sans dire que les caillebotis sont totalement pourris et que
je n'ai pas été partout. Quand bien
même j'y étais, c'était sur les bords, avec des
poutrelles de charpentes sous les pieds.
De cette usine sort la naphtaline, qui elle aussi est un sous-produit.
Il s'agit d'une naphtaline qui est très chargée d'huiles
lourdes. D'ailleurs le tuyau de sortie s'appelle uniquement huiles
lourdes.
En résumé donc, les benzène, toluène et
xylène sont extraits ici en sommet de la colonne. Il s'agit
du process qui est dit de "Light Oil removal". Les naphtalines
sont extraites en bas de colonne. L'huile est refroidie puis expulsée.
Il s'agit du "Heavy oil removal". Dans la plupart des cokeries,
l'extraction des huiles légères et lourdes se situe
dans la même implantation.
Vue générale de l'usine.
La salle EVIL
Cette salle a deux buts, premièrement alimenter la cokerie en eau de consommation, mais ceci est en réalité hors d'un processus industriel. Le process qui nous intéresse est celui de l'alimentation de la centrale énergie, d'où le fait que cette installation soit accolée à la centrale. La raison est toute simple : lorsqu'un industriel a besoin de fabriquer de la vapeur, il utilise l'eau qu'il a à sa disposition, soit de l'eau de la rivière (appelée alors eau naturelle), soit de l'eau de ville. Je ne fais pas un dessin quant à la situation locale !
L'eau n'est naturellement pas pure, elle contient des sels, ce qui est inadéquat en vue d'alimenter une centrale vapeur, cela explique la station de traitement de l'eau ici présente. Les matières qui dérangent sont enlevées par filtration. Les sels sont de surcroît éliminés par épuration. On remplace un sel par un autre qui nous arrange. On dit alors qu'on conditionne l'eau.
On est en principe ici, pour autant que je comprenne bien, dans une installation d'épuration par échanges d'ions. Au vu de ce qui trainaît par terre, on serait dans un processus de charbons sulfonés.
Une citerne oeuvre d'art.
Ca donne de jolies couleurs. Partiellement démantelée,
cette salle servait au traitement de l'eau.
Un peu plus loin contre un mur d'une sous-station électrique.
Une oeuvre de Zao Wou Ki.
Les citernes d'eau de ville.
Ces systèmes permettent d'atténuer les coups de bélier.