La creute E146
Cette grande carrière fut exploitée en large partie entre 1950 et 1970. La visite débute par le secteur d'un puits, lequel déglutit une pluie mélodieuse sur quelques objets telles bouteilles et vieilles casseroles. Ensuite, on se lance dans le dédale de galeries. Il s'agit d'un gros maillage bien ordonné de fortes galeries, à peu près 5 mètres sur 5 avec également des zones de type parking souterrain : 2m de haut, 20m de large. La plupart sont taillées à la haveuse. Il traîne ça et là des blocs de 2 mètres sur 2, qui semblent s'appeler des cubes dans le vocable local. La carrière pourrait avoir un développement approximatif de 2000 mètres sur 2000, c'est un vague ordre d'idée.
Les vestiges sont peu nombreux, en l'occurrence il ne subsiste plus rien des champignons, en contrepartie la visite est bien plus agréable que prévue. On y trouve un petit camion de transport, un squat sali, un squat du nouvel an tout joli, des écritures de carriers. En ces dernières, un nombre impressionnant d'inscriptions graveleuses concernent les bites de gens... qu'on voit bien qui c'est ! On trouve aussi par deux fois deux grosses poutrelles en bois, dédiées à monter les cubes dans le camion, ainsi que deux godets de berlines.
Visite inévitablement très marquée par la monotonie, ce qui en soit arrive parfois, on le sait tout de même.
L'ancien camion de l'exploitation.
C'est une vaste carrière creusée, selon les périodes,
à la lance ou à la haveuse.
Les volumes sont d'une très grande monotonie.
Table de comptage de blocs.
Une cheminée perdant un filet d'eau sur un tas de glaise et
des objets.
C'est l'endroit que l'on peut écouter en entête de première
page.
Petite piscine dans des volumes réguliers.
Les blocs étaient débités sur une dimension approximative
de 160 cm et étaient nommés des cubes.
Grosse extraction linéaire dans la galerie d'accès principale.
Le schéma de creusement que l'on peut observer dans un chantier,
4 cubes débités frontalement à la haveuse.
Deux godets de berlines, abandonnés à leur triste oubli
éternel.
Bidons vides et champignons, la nature regagne ses droits.
Grande table de comptage.
Innombrables, elles calculent le volume des blocs extraits et servent
dès lors, nous en sommes convaincus, de fiche de paie des ouvriers
carriers.
Une signature de 1924.
Coucou (nom marqué au cour de l'oiseau) boit du vin.
Voici le printemps, les bites sont en fête. Le nombre d'inscriptions
graveleuses est élevé et émane sans nul doute
d'un seul carrier !
Ancien véhicule de la carrière.
Les quartiers sont parfois de vastes garages souterrains, d'une hauteur
faible (2 mètres), mais alors quelle largeur et quel développement
!
Rampe permettant de charger les cubes sur le camion.
Trace de haveuse, en 1966. La fin de l'exploitation approche doucement,
nous n'avons trouvé aucune date postérieure à
1970.
Haveuse, trace de blocs, ouvre d'art murale.
Haveuse, répétition.
Mais mazette que c'est horriblement vulgaire !
Edmond, Pépère la Chopine. Ce carrier est toujours le
même au vu de la graphologie des moqueries. Tous ses collègues
en prennent pour leur grade, et même les patrons !
Grand garage souterrain vide et monotone.