Tchorski
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La cokerie de Seraing (9/20)


La massive tour d'extinction n°1.


Au bout du quai, du côté des batteries abandonnées.


Quel bel alignement.


Ce grand angle permet de voir la constitution du quai. C'est l'un des rares lieux où l'on peut le voir en entier. Notons que l'abandon des cokeries du côté sud a mené, localement, à la destruction de l'ancien quai, afin de gagner de la place. C'est pour ça que l'on trouve cette rajoute d'un mur en blocs.


Le coke ne se déverse pas directement sur le convoyeur, car il effectuerait des bourrages, des gros tas, des débordements : bref, une gestion désordonnée. Des barres à dents permettent d'égaliser la charge de coke, de manière à ce que le convoyeur ne se retrouve pas débordé.


Ces dents, assimilables à des pelles, sont équipées de contrepoids et par un mouvement de balancier, permettent l'admission du coke fragmenté. Ce mouvement n'est pas naturel, c'est actionné le
long d'une barre transversale.


Le convoyeur quant à lui a perdu son tapis. Mais bon bref c'est un convoyeur à bande, on imagine bien comment ça fonctionne sans un luxe d'explications.


Comment est alimentée l'extinction ? Elle l'est avec l'eau de la Meuse.

Les pompes Meuse

L'eau de la Meuse est pompée. La fonction principale est d'alimenter la tour d'extinction. D'autres installations sont alimentées par les pompes, comme les condenseurs primaires ou le stripping.


Ces pompes captent de l'eau dans la Meuse, dans le but d'alimenter la tour d'extinction. Certes on vient de le dire, mais ce n'est pas tout. La cokerie fait une abondante consommation de l'eau de Meuse, en vue de l'utiliser comme fluide de refroidissement et comme fluide de transport. Aussi, ça alimente le circuit incendie. Il est utilisé environ 7 millions de mètres cubes d'eau par an. Cette eau est presque entièrement rejetée dans le fleuve, après épuration. Une fraction est perdue en évaporation, environ 10%.

L'eau de Meuse est utilisée comme fluide de refroidissement :
- au niveau des gaz bruts au niveau des condenseurs primaires.
- au niveau de l'huile de débenzolage aux réfrigérants koppers.
- au niveau des refroidisseurs condenseurs de l'installation de débenzolage.
- au niveau des eaux fatales de l'échangeur Alfa-Laval.
- au niveau de l'eau strippée du refroidisseur.
- au niveau des vapeurs de la sulfatation.

L'eau de Meuse est utilisée :
- comme fluide d'extinction du coke aux deux tours d'extinction et des matières enflammées sur le quai à coke.
- comme fluide de transport de l'acide sulfurique et du sulfate d'ammoniaque dans les fluides de sulfatation.
- au niveau des joints d'eau du gazomètre.


Ces deux citernes sont des installations de traitement de l'eau.

Les fours côté coke-car

Nous allons observer la spécificité des fours du côté coke et plus précisément le fonctionnement du quai sur lequel le coke est déversé après extinction.


La cheminée se reflète dans une eau qui du temps du fonctionnement, n'était jamais présente !!


Le côté défournement a une structure exactement identique à celui du guide-coke. Ainsi sans surprise, on retrouve la même structure. La seule différence est que les portes sont plus larges. En effet, le four est plus large du côté coke-car que du côté défourneuse, tout simplement parce que cet évasement facilite les conditions de défournements.


Détail sur une ailette. Comme on le voit, elle tourne en sens horaire. En dessous, on voit une barre ronde en acier, robuste. C'est là que l'arrache porte vient chercher sa prise pour porter la porte.


La porte du four 89. Oh tiens, ce n'est pas le 69 ?


Détail sur le logo de la porte. Nous n'identifions pas ce que signifie HK mais en tout cas, le logo est celui
de la firme allemande Krupp. Nous déduisons sans l'affirmer que HK signifie Hüttenwerke Krupp.


La numérotation du côté coke est légèrement différente. Tout ne nous est pas compréhensible au vu que c'est une nomenclature strictement locale. Tout du moins voyons-nous qu'il s'agit du four 88, desservi par le guide-coke n°5. Nous imaginons qu'il s'agit du carneau 95.


Sur ces anciennes batteries, notons la présence d'un démontage partiel.


L'appareil qui vient chercher l'ailette et la manoeuvre s'appelle la tulipe, que ce soit du côté défourneuse ou côté coke. Cette tulpie est manoeuvrée par un moteur annexe placé en arrière de défourneuse.


Au loin, on devine le guide coke n°2, que nous aurions aimé voir, mais le chemin n'est pas raisonnable.


Un panoramique sur l'entièreté du côté coke. On ne voit pas le quai car il est recouvert d'une toiture.


Le guide coke n°1, stationné en place de défournement.


Il surplombe la voie du coke car, de manière à parfaitement déverser le coke dans le wagon.

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