La massive tour d'extinction n°1.
Au bout du quai, du côté des batteries abandonnées.
Quel bel alignement.
Ce grand angle permet de voir la constitution du quai. C'est l'un
des rares lieux où l'on peut le voir en entier. Notons que
l'abandon des cokeries du côté sud a mené, localement,
à la destruction de l'ancien quai, afin de gagner de la place.
C'est pour ça que l'on trouve cette rajoute d'un mur en blocs.
Le coke ne se déverse pas directement sur le convoyeur, car
il effectuerait des bourrages, des gros tas, des débordements
: bref, une gestion désordonnée. Des barres à
dents permettent d'égaliser la charge de coke, de manière
à ce que le convoyeur ne se retrouve pas débordé.
Ces dents, assimilables à des pelles, sont équipées
de contrepoids et par un mouvement de balancier, permettent l'admission
du coke fragmenté. Ce mouvement n'est pas naturel, c'est actionné
le
long d'une barre transversale.
Le convoyeur quant à lui a perdu son tapis. Mais bon bref c'est
un convoyeur à bande, on imagine bien comment ça fonctionne
sans un luxe d'explications.
Comment est alimentée l'extinction ? Elle l'est avec l'eau
de la Meuse.
Les pompes Meuse
L'eau de la Meuse est pompée. La fonction principale est d'alimenter la tour d'extinction. D'autres installations sont alimentées par les pompes, comme les condenseurs primaires ou le stripping.
Ces pompes captent de l'eau dans la Meuse, dans le but d'alimenter
la tour d'extinction. Certes on vient de le dire, mais ce n'est pas
tout. La cokerie fait une abondante consommation de l'eau de Meuse,
en vue de l'utiliser comme fluide de refroidissement et comme fluide
de transport. Aussi, ça alimente le circuit incendie. Il est
utilisé environ 7 millions de mètres cubes d'eau par
an. Cette eau est presque entièrement rejetée dans le
fleuve, après épuration. Une fraction est perdue en
évaporation, environ 10%.
L'eau de Meuse est utilisée
comme fluide de refroidissement :
- au niveau des gaz bruts au niveau des condenseurs primaires.
- au niveau de l'huile de débenzolage aux réfrigérants
koppers.
- au niveau des refroidisseurs condenseurs de l'installation de débenzolage.
- au niveau des eaux fatales de l'échangeur Alfa-Laval.
- au niveau de l'eau strippée du refroidisseur.
- au niveau des vapeurs de la sulfatation.
L'eau de Meuse est utilisée
:
- comme fluide d'extinction du coke aux deux tours d'extinction et
des matières enflammées sur le quai à coke.
- comme fluide de transport de l'acide sulfurique et du sulfate d'ammoniaque
dans les fluides de sulfatation.
- au niveau des joints d'eau du gazomètre.
Ces deux citernes sont des installations de traitement de l'eau.
Les fours côté coke-car
Nous allons observer la spécificité des fours du côté coke et plus précisément le fonctionnement du quai sur lequel le coke est déversé après extinction.
La cheminée se reflète dans une eau qui du temps du
fonctionnement, n'était jamais présente !!
Le côté défournement a une structure exactement
identique à celui du guide-coke. Ainsi sans surprise, on retrouve
la même structure. La seule différence est que les portes
sont plus larges. En effet, le four est plus large du côté
coke-car que du côté défourneuse, tout simplement
parce que cet évasement facilite les conditions de défournements.
Détail sur une ailette. Comme on le voit, elle tourne en sens
horaire. En dessous, on voit une barre ronde en acier, robuste. C'est
là que l'arrache porte vient chercher sa prise pour porter
la porte.
La porte du four 89. Oh tiens, ce n'est pas le 69 ?
Détail sur le logo de la porte. Nous n'identifions pas ce que
signifie HK mais en tout cas, le logo est celui
de la firme allemande Krupp. Nous déduisons sans l'affirmer
que HK signifie Hüttenwerke Krupp.
La numérotation du côté coke est légèrement
différente. Tout ne nous est pas compréhensible au vu
que c'est une nomenclature strictement locale. Tout du moins voyons-nous
qu'il s'agit du four 88, desservi par le guide-coke n°5. Nous
imaginons qu'il s'agit du carneau 95.
Sur ces anciennes batteries, notons la présence d'un démontage
partiel.
L'appareil qui vient chercher l'ailette et la manoeuvre s'appelle
la tulipe, que ce soit du côté défourneuse ou
côté coke. Cette tulpie est manoeuvrée par un
moteur annexe placé en arrière de défourneuse.
Au loin, on devine le guide coke n°2, que nous aurions aimé
voir, mais le chemin n'est pas raisonnable.
Un panoramique sur l'entièreté du côté
coke. On ne voit pas le quai car il est recouvert d'une toiture.
Le guide coke n°1, stationné en place de défournement.
Il surplombe la voie du coke car, de manière à parfaitement
déverser le coke dans le wagon.