Voici la visite urbex d'un ancien sanatorium abandonné localisé à Tombeek, Belgique. Ce documentaire date de 2002.
L'ancien sanatorium Lemaire, situé à Tombeek (une sous-commune d’Overijse), a traversé plusieurs phases significatives tout au long de son existence. Initialement conçu comme une institution de cure pour les malades de la tuberculose, il fut un établissement de référence dans la lutte contre cette maladie au début du XXe siècle. Sa situation en pleine nature était jugée idéale pour le traitement, se basant sur le repos et l'air pur.
L'ancien sanatorium de Tombeek, également connu sous le nom de "sanatorium Joseph Lemaire", a été édifié dans un contexte de lutte intense contre la tuberculose en Belgique. Sa construction, achevée en 1937, répondait à la nécessité de prendre en charge les patients tuberculeux, en particulier les travailleurs.
Le projet a été confié à l'architecte belge Maxime Brunfaut, qui a conçu le bâtiment dans un style moderniste. L'architecture du sanatorium est particulièrement emblématique des principes hygiénistes de l'époque. Elle privilégiait la lumière naturelle et la circulation de l'air pour favoriser la guérison des malades. L'édifice était doté de grandes baies vitrées et de balcons pour permettre aux patients de profiter du grand air, considéré comme un élément essentiel du traitement de la tuberculose.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été réquisitionné par la Croix-Rouge pour soigner les blessés et les civils. Après la guerre, il a retrouvé sa fonction initiale de sanatorium, avant que les progrès de la médecine ne rendent ce type d'établissement obsolète.
Avec le déclin de la tuberculose et l'avènement de nouveaux traitements médicaux, la vocation du sanatorium a changé. Dans les années 1960, le bâtiment a été transformé en hôpital gériatrique puis en centre de réadaptation pour les malades de longue durée et les personnes handicapées.
L'histoire du lieu a pris un tournant plus sombre au fil du temps. Après sa fermeture définitive dans les années 1980, le bâtiment, autrefois symbole d'espoir et de guérison, a été progressivement abandonné. L'établissement a cessé ses activités, laissant derrière lui une structure imposante et dégradée. Au fil des décennies, le sanatorium Lemaire est devenu un lieu fantôme chargé d’un vandalisme virulent.
L’institut Lemaire a été un lieu phare de l’urbex entre 2001 et 2005 et de ce fait, il a connu un vandalisme extrême. C’était – déjà et malheureusement – le début du déclin de l’urbex.
Plus récemment, le site a été racheté. La rénovation de l'ancien sanatorium de Tombeek, classé monument protégé depuis 1993, a été un processus complexe et long. Le projet, qui a dû répondre à de nombreux critères en raison du statut patrimonial du bâtiment, a finalement débuté après l'obtention des permis nécessaires. Une rénovation a débuté en 2006 puis c’est resté « rien » durant très longtemps.
Les travaux de rénovation, qui ont repris au printemps 2013, ont transformé l'ancienne structure en un ensemble de logements et de services pour personnes âgées. Le bâtiment de huit étages a été réorganisé de la manière suivante :
- Les quatre étages inférieurs ont été convertis en un centre de services de soins et de logement.
- Les quatre étages supérieurs ont été aménagés en 75 logements à assistance, de superficies variées, conçus pour allier autonomie et accès à des services sur mesure.
Aujourd'hui, l'ancien sanatorium Joseph Lemaire a complètement changé de fonction et de nom. Il est désormais connu sous le nom de Résidence Tombeekheyde. Le projet a également intégré la préservation du parc environnant, qui est devenu un lieu public accessible. Ainsi, le site, autrefois un sanatorium pour tuberculeux, puis un hôpital gériatrique abandonné, est devenu un établissement moderne répondant aux besoins d'une population vieillissante, tout en conservant une partie de son héritage architectural.
Le hall d'entrée, ou plutôt ce qu'il en reste.
Ta mère Satan !
Sur les toits, la nature reprend doucement ses droits.
Un feu d'artifice de gouttes d'eau.
Du côté Nord, le sanatorium est bien triste.
Cela devait être une pièce agréable, chaude et ensoleillée.
Aujourd'hui, ce n'est plus que solitude.
Dans les jardins tourbeux, près de l'entrée.
Plus personne n'en doute.
Aux étages, les couloirs ne sont plus que ravage.
Il y a eu un mort dans la cage d'escalier !
Dans le hall d'entrée, des mosaïques représentant la fourmi
du logo de la Prévoyance Sociale.
Cela pourrait quasiment être une structure sculpture d'art moderne.
Pour les intéressés, je précise qu'elles sont encore pleines.
La terrasse bateau.
Chaque centimètre carré est recouvert de verre pilé. C'est
assez marquant un tel état de ravage.