Tchorski
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Urbex - La clinique Saint-Joseph

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Voici une visite urbex d'une ancienne clinique qui était située à l'avenue Malou à Bruxelles. Ce documentaire date de 2002. Les photos sont argentiques sur diapositives Kodak.

Une connaissance avait fait des photos d'une ancienne clinique privée depuis la rue, démontrant un état d'abandon total. Sur place, faut malheureusement constater que c'est bien fermé. Par contre, en regardant par la fente de la boîte à lettres, on se rend compte que derrière, c'est une jungle. Cela signifie qu'il y a des jardins, ça veut dire qu'il y a des accès par l'arrière ? En fait, le passage est possible. Il faut s'introduire dans une cour d'un institut social. Au fond, y'a des arbustes en fouillis, un peu de bazar et ça passe. C'est correctement barricadé mais il reste une faille. Il y a juste un passage un peu barbare où on passe dans des jardins.

A l'intérieur, on y trouve quatre ou cinq étages. Il y a un endroit où ça a brûlé mais d'une manière générale, c'est en bon état. Un papier m'apprend que ça a fermé en 1991. C'est bien agréablel ici parce que c'est fermé aux visites donc peu de vandalisme. Seule déception, les blocs opératoires sont en grande partie fermés. Mais bon, je ne savais pas ce qui m'attendait ! Dans une petite chapelle, on remarque des vitraux. Oh comme c'est beau. Je reste un peu émerveillé je l'avoue, parce qu'en fait, ce ne sont pas des vitraux d'église, ce sont des vitraux abandonnés, voués à une destruction prochaine, peut-être imminente. Ca n'a pas la même valeur.

Je me promène et soudain, j'entends des rires. Des gamins dévalent l'escalier principal, ils se poursuivent et ne m'ont pas vu. J'essaie de me faire discret pour ne pas les effrayer mais ça n'a pas loupé, ils m'ont vu un peu plus tard. Au début, ils ont eu la frousse et ont cavalé pour s'enfuir. Mais deux minutes après, je leur tombe dessus sans le faire exprès dans une impasse. Je les rassure tout de suite. Au bout de quelques secondes, un dialogue s'établit.

- Tu es quelqu'un qui fait des photos ?
- Oui, je visite et prends en photo des bâtiments abandonnés.
- Ah, alors t'es pas quelqu'un qui regarde ce qu'il y a à prendre avant de détruire. Tu t'amuses comme nous quoi ! Ca va pas être détruit ici ?
- Y'a des casques de chantier en bas à la réception mais ils sont anciens. Y'a personne ici.
- Ouais, parce que nous, on a eu des ennuis avec les flics ici. Ils ont dit que c'était nous qui avions mis le feu et qui avions cassé les vitraux.

Deux minutes après, ils étaient repartis dans leur cache-cache génial, à peine perturbés. Voilà un lieu qui leur laissera certainement de beaux souvenirs, parce que c'est vrai que de faire des traques dans un ancien hôpital, ça a un petit quelque chose de palpitant !

En bas, on découvre un long couloir souterrain qui mène à une morgue. Une autre petite chapelle et des tables en pierre pour poser les morts.

Quelques semaines plus tard, nous retournons à la Clinique. L'accès est toujours aussi difficile. Nous demandons l'accord pour rentrer parce que cela ne peut pas s'imaginer autrement. La dame nous apprend que des travaux sont engagés. Le lieu sera transformé en logements sociaux. La première étape consistant à construire un parking souterrain est entamée.

A l'intérieur, peu de changements. Les vitres ont toutes été obturées avec des planches, il ne reste qu'un seul accès situé sur l'arrière et peu praticable. Par contre, grande déception : la chapelle a été en partie démontée. Il y avait là en effet une chapelle esthétique avec des anciens vitraux et un oratoire. Ce dernier a été démonté, quant aux vitraux, les deux plus beaux ne sont plus là. Volés ? Cassés ? Démontés par des professionnels ? Pas de réponse. La seule chose que j'espère, c'est qu'ils n'aient pas été lâchement vandalisés.

A la sortie, un gamin de trois ans à peine (et encore.) nous interpelle et nous dit que nous n'avons pas le droit d'aller dans cette clinique. Celui là n'est pas un timide !

2004 : le bâtiment est entièrement rénové et les photos font partie de la mémoire.

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La chapelle à côté de la morgue.

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La morgue.

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