Voici une exploration urbex d’anciens bureaux localisés à Etterbeek en Belgique. Ce documentaire date de 2001.
Il faut voir ce qu’était l’urbex à l’époque. Au début des années 2000, l’exploration urbaine était une pratique confidentielle, bien loin du phénomène médiatisé qu'elle est devenue aujourd'hui. C'était l'époque où l'essor d'Internet commençait à peine à lui donner de la visibilité, principalement via des forums spécialisés et des sites web de passionnés.
Notre esprit de cette époque était marqué par une quête d'aventure. On cherchait des heures à scruter des cartes, arpenter des rues au hasard ; chaque découverte était un cadeau. Les explorateurs étaient une communauté soudée, souvent restreinte à des cercles d'initiés. C'était une chasse au trésor personnelle, où l'on découvrait des sites par le bouche-à-oreille, des recherches méticuleuses sur d'anciennes cartes ou en parcourant simplement la campagne et les zones industrielles à la recherche de bâtiments oubliés.
Le dire simplement, on était des aventuriers, c’était très laborieux, mais comme des quêtes initiatiques. Le monde n’était pas encore mort. L'accès était souvent plus simple qu'aujourd'hui, car les mesures de sécurité n'étaient pas aussi strictes et les sites n'avaient pas encore été vandalisés par l'afflux de curieux. C'était un monde de silence, de rouille et de végétation reprenant ses droits, offrant une atmosphère unique et authentique.
La visite d’aujourd’hui est dans cette mouvance. Des locaux en réalité insipides, découverts par l’aventure, photographiés en argentique. On s’émerveillait. C’était mieux avant ? Propos de vieux con probablement : oui.
Au presque hasard des rues, quartier repéré sur une carte, le but est de prendre connaissance d'un îlot de maisons abandonnées visibles depuis le train. C'est vite trouvé. La première maison est probablement ce qu'il reste d'une petite entreprise. La façade est crado, certainement à cause du passage incessant des voitures. A l'intérieur, ce n'est pas le royaume de la stabilité, c'est d'ailleurs un peu inquiétant. Des fissures, des blocs tombés, des étais. Mais bon, il n’y a pas un tag, ce n'est pas squatté et ça pour une fois c'est agréable ! Cette maison n'offre rien de bien extraordinaire, sinon qu'elle donne accès à d'autres bâtiments par le biais de la cour intérieure.
Notamment , le bâtiment des SCRR : service central des redevances de route. Ce sont apparemment les gens qui s'occupent de la taxation des trafics en avion. L'intérieur du bâtiment est en projet de désamiantage. Côté déménagement, c'est soigneusement nettoyé, il n'y a rien à voir sinon une série de bureaux propres. Par contre, au rez-de-chaussée, une salle de réunion torride ! Un truc bien grand, du style pour recevoir des ministres, avec des vitres partout. C'est en photo dans leur brochure, ça fait plaisir à voir. Sur la photo, on voit plein d'ambassadeurs, et dire qu'il s'est passé plein de choses dans cette salle aujourd'hui vide et un peu dégradée.
De retour dans la cour intérieure, on trouve possibilité de visiter encore un sacré immeuble (situé rue de Spa). Cette fois ci, c'est Zurich Assurances. Point de vue déménagement, là c'est autre chose. Ils ont laissé plein de bazars. Tous les bureaux sont là, avec une quantité étonnante de téléphones, y'en a de partout.
L'architecture est en deux parties bien distinctes, des plateaux et des bureaux. La visite de tout cela n'est pas inintéressante. On retrouve des machines un peu bizarres, servant à empaqueter des colis (de publicité ?). Les 8 étages sont assez variés. Par contre, sur le toit, c'est la punition. L'immeuble d'en face possède sur son toit une caméra directement braquée sur la surface de la terrasse de Zurich Assurances. La descente se fait sans ennuis, mis à part qu'un pigeon qui tentait de s'enfuir se bouffe une vitre. Il a dû se faire mal.
Les
vieilles maisons qui permettent d'entrer.
Dans
scrr, la carte d'application des règles de vol.
La
salle de réunion de SCRR.
Les
archives.
Rue
de la Loi.