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Le sanatorium des bassesses

Il existe le sanatorium des hauteurs – il s’agit de la même ville – s’agirait-il ici du sanatorium des basseurs ? A moins que ce soit le sanatorium des bassesses ? Ca lui irait bien. D’ailleurs puisqu’il existe les Hauts-de-France, considérons-nous que j’habite dans les Bas-de-France, arf ? Bon allez, trèfle de plaisanterie comme dirait un lapin dans un carré de luzerne, passons au sana, plutôt que de débiter de l’idiotie au kilomètre. Nous sommes ici au devant du sanatorium R., bâti en 1935. Je suis obligé de masquer son nom, pour qu'il ne se prenne pas encore plus de vandalisme.

Mais qu’est-il arrivé à ce sanatorium ? La question est somme toute totalement sans réponse : l’énigme est de grande obscurité.

Les ingrédients de la petite cuisine qui nous occupe : une ville dont une dizaine de sanatoriums se sont retrouvés à ne plus servir à rien. D’accord, compris, le scénario est simple comme un soap opéra américain. Ca mène à de la reconversion ou de l’abandon. Mais alors ?... Pourquoi ce bâtiment n’est-il pas achevé ? Pourquoi ces enfilades de pièces et de couloirs laissent à penser à un chantier laissé en plan faute de moyens… alors… qu’on retrouve des archives hospitalières en pagaille au dernier étage et aucun matériau de chantier ?

Malheureusement ce n’est pas moi qui vais vous répondre, ce n’est pas mois non plus, car il faudra sans nul doute plus que quatre semaine pour détenir la vérité.

Je savais qu’il existait d’autres sanatoriums, sans nullement détenir des coordonnées ou du plus précis. Qu’à cela ne tienne, quatre autres sont localisés en quelques encablures, dont deux totalement fermés et sous alarme. Je monte dans celui-ci, décontenancé.

Il pleut. Deux jeunes prennent une bière plutôt du genre bon marché , sur une terrasse en roofing à moitié défoncée. Ils font partie des quatre personnes vues dans toute l’après-midi, et donc oui !! Cinquante pour cent ces gens-là !! Je m’annonce histoire de les rassurer, ils sont doux, paisibles, nous discutons dans une paix rare. Comment faites-vous pour vivre ici ? C’est tellement… sinistre, isolé, solitaire…

La nature est belle, on se promène en été, on skie en hiver… et puis, bah en fait on rêve de partir, et puis sincèrement, on partira ; c’est sympa non ?! qu’ils disent dans un demi-rire qui dit malgré tout long de vérité. Je n’ai pas de bière à partager, je n’avais pas prévu. Des fois c’est dommage – c’est dans le genre plutôt rare et là, ce le sera. Ils repartent une petite heure plus tard en emportant tout déchet, sur quelques rires qui s’éloignent. Moi j’ai fini et en fin de compte, la nuit finira par m’emporter.

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