
Les urbex font rêver et permettent de rapporter de belles photos de châteaux abandonnés. Mais qu’en est-il de quand ça foire total ? Voici le top 10 de mes pires situations en urbex.
🐕 Maubeuge, l’usine polluée. Je me suis fait courser à 5000 kilomètres heure par un berger allemand légèrement malpoli.
👮 Bruxelles. De nuit, j’ai fait sonner l’alarme du ministère des affaires juridiques et ensuite pisté par les flics. J’ai dû sauter par une fenêtre du premier étage.
🤢 Égouts de Bruxelles. Suite à un orage et une brusque montée des eaux, j’ai eu contact avec l’eau au-dessus des bottes. Le soir même j’ai été embarqué en ambulance et admis aux urgences. Ils m’ont foutu dehors à 3 heures du matin en pyjama, par moins 3 degrés, alors que j’étais mourant. J’ai dû chercher un taxi par moi-même sans avoir de téléphone, resté à la maison.
🐶 Namur, maison de l’enfer. J’ai eu un pitbull d’un squat face à moi, il m’a dit qu’il allait me déchirer en minuscules croquettes pour chatons.
🐗 En mines souterraines, j’ai eu face à moi : une maman sanglier et ses marcassins, des blaireaux haineux, un renard complètement beugué dans une galerie étroite, un castor, un bull-terrier agressif, une maman et son bébé en poussette. Je ne sais pas qui a été le plus dangereux de tous.
💀 A Bergères-les-Vertus, j’ai eu le pied transpercé par un clou rouillé.
🏭 A Paldiski Tuumaobjekti en 2003, j’ai été irradié suite à être resté à proximité d’un objet sale laissé négligemment dans l’usine, à ce jour dépolluée par les finlandais et rasée.
🐄 En Arménie par une nuit d’encre, j’ai failli être piétiné par un troupeau de vaches qui courait, et qui ne pouvait me voir.
🔦 Mines de fer de Lorraine. Je me suis perdu. J’ai dû sortir par Montrouge, tellement étroite que je me suis foutu à poil pour passer. J’ai fait sonner l’alarme. J’étais à 17 kilomètres des copains. Le téléphone portable n’existait pas à l’époque.
😱 Urbex dans la maison Doudou à Alès. Sans le faire exprès, de l’intérieur d’un restaurant abandonné, je suis entré dans une maison habitée. Le pc tournait, le chat a détalé, j’ai vu les jambes de mémé dans l’escalier.
Or, suite aux commentaires des autres urbexeurs, on se rend compte que ce sont à peu près des problèmes de tarlouzes. Voici ce que les autres urbexeurs ont rapporté, et ça dépote sa mémé !
Mari Lou : En France, je suis passée au-dessus d’un portail et en avançant tout doucement, j’ai vu un malinois foncer droit sur moi. Je n’ai jamais escaladé aussi vite de ma vie. J’ai couru à une vitesse incroyable car le gitan qui y vivait me poursuivait, en criant, bande d’enculés, je vais vous fumer.
Herve Costa : Coursé par une meute de chiens de toxicos, dans un garage abandonné à Rennes. Sauvé de justesse par les gazeuses de motards, à l'extérieur. Ils m'ont aidé alors que les chiens me poursuivaient dehors. J’ai été mordu au tibia. Direct à la maison, je me suis vidé une bouteille d'alcool à 90 sur la jambe.
William Sublet : Une mention honorable pour ma chienne qui a voulu prendre un raccourci en traversant une vieille minoterie (hors urbex évidemment, pas d'animaux en urbex trop dangereux) pendant une randonnée, et qui est tombée dans un entonnoir à grain. Elle est descendue d'un étage en tombant sur des plaques de fer rouillées, bien tranchantes, et pourtant est ressortie intacte ! Elle voyait mal peuchère !
Frank Cisdé : Trois alarmes différentes, déclenchées dans le château d'un golf abandonné. En plus, les sons étaient différents et pas au même rythme, de quoi rendre un peu fou. J'ai continué à prendre des photos, puis j'ai joué à cache-cache avec le gardien et son adorable berger allemand, qui me cherchaient jusque dans les vestiaires (caché dans un placard). Puis, nous avons détalé à fond sur le terrain de golf, au milieu de centaines de balles abandonnées.
Sinon, pris en photo par un gardien en quad, dans un site pendant que je me faufilais par un trou dans le grillage, le mec disant : je vais envoyer votre photo (de mon cul donc) à la police.
Yxelle Rarámuri : Déclenchement d'une alarme tonitruante à l'usine Quelle. Je marche au ralenti pour éviter d'être repérée par les capteurs de mouvement, et ainsi regagner la sortie, que je ne parviens pas à retrouver. Après avoir fait trois fois le tour, je me rends à l'évidence : l'accès vient d'être rebouché ! Je n'ai plus qu'une seule solution : me saigner les tympans pour forcer le gardien flemmard à venir faire la levée de doute. En bon sadique, il appelle les flics, en racontant une histoire à dormir debout : nous sommes une dizaine de terroristes cagoulés et armés. Résultat : alors que j'attends sagement la délivrance assise sur le sol, je me retrouve soudainement pointée par plusieurs Famas qui me visent, et je vais devoir refaire une énième fois le tour complet de l'usine, avec le bout des canons en joue, dans mon dos. Tout ça pour couvrir un gardien qui n'avait pas fait sa ronde depuis des lustres, et donc n'avait pas pu voir la fenêtre brisée depuis des mois, connue de tous les internets. Élément de contexte : nous étions quelques semaines après les attentats de novembre 2015 et les forces de l'ordre étaient sur les dents.
An Re Mo : Dans un grand hôpital dont la démolition avait débuté, on arrive à la chaufferie et mon pote ouvre une trappe à charbon qui se bloque. Dans brouillard noir, le charbon remplit le wagonnet qui fini par basculer avec un gros vacarme, on sort de la avec nos gueules de mineurs et on se fait serrer par le gardien.
La Louve Exploration : Pour ma part, une maison qui avait tout l’air d’un bon spot : jardin en friche, boîte aux lettres condamnée, des carreaux cassés aux fenêtres, etc. J’entre donc par une fenêtre qui donne dans un grand sous-sol avec des tonnes de cartons d’affaires, et face à moi une partie garage. Je m’enfonce dans le sous-sol et commence à monter à l’étage, quand j’entends un moteur de voiture. Je reviens sur mes pas pour sortir par là où je suis venue, mais je tombe sur le propriétaire qui venait de se garer dans son garage. Je lui éclaire bien le profil alors qu’il textote, toujours au volant de son véhicule, il ne m’a pas vu, étonnamment. Il avait l’air rustre, pas commode du tout. Grosse panique pour moi, car pour atteindre la fenêtre, il fallait escalader tout ces cartons à 2 mètres devant lui. J’ai couru dans le sous-sol, trouvé une énorme porte retenue par une corde, défaire les nœuds m’a paru une éternité. J’étais persuadée qu’il arrivait dans mon dos, je n’osais pas éclairer la pénombre. Quand tout d’un coup, la corde a enfin cédé, j’ai ouvert la porte à la volée et je suis partie en courant à travers champ, sans jamais me retourner.
AL Drago : Explorer une maison magnifique, assez logiquement avec un jardin magnifique. Normal, on était dans la mauvaise maison, chez le voisin, avec chien.
David Flausch : Entrer dans une maison qui devait être sans vie, une situation confirmée par l’état du frigo. Découvrir des fusils. Monter à l’étage, et puis tout d’un coup, voir sortir d’une chambre le propriétaire, me demandant ce que je fous là. Il faisait demi-tour pour aller chercher un « je ne sais quoi » que je n’avais pas envie de découvrir. Descendre les escaliers, me déchirer un truc au mollet, et foutre le camp comme je pouvais à une jambe et demie.
David Flausch : Se faire choper par le propriétaire d’un garage abandonné, et repartir avec une proposition de prêt d’une voiture classe, pour mon mariage.
Emma Hvn : En Bretagne, une maison aux volets clos et emprisonnés par le lierre, un terrain non entretenu (je surveillais la maison depuis un moment). On était trois. On ouvre la porte d’entrée qui, était pleine de toile d’araignées. J’avais rarement vu ça auparavant. On entre. Un mètre de déchets par terre, partout, 40cm de toiles d’araignée au plafond, une odeur que je n’avais jamais sentie, mais des objets sympa entreposés. On se dit « ça va être sympa ! ». On fait deux mètres dans le couloir d’entrée, et là j’entends une voix d’homme, pas celle de mon ami. Je me retourne vers la cuisine, un vieux monsieur qui nous hurle dessus. On détale à la vitesse de la lumière, en courant je me prends les pieds dans les ronces devant la maison. Je tombe dans une crotte de chat, mon ami déchire son pantalon, et on se fait courser. On a faillit se retrouver au commissariat, mais j’ai réussis à dissuader le monsieur après vingt minutes de négociation. Je m’en rappellerai toujours d’avoir trouver quelqu’un dans un dépotoir comme ça. Diogène, propriétaire qui a été appelé ? On ne le saura jamais.
Pha Nie : Il y avait dans ma jeunesse une maison abandonnée à côté de chez moi. On y allait souvent pour se faire peur, mais la première fois où je suis entrée, une vieille dame est arrivée en chemise de nuit blanche et les yeux blancs : elle était aveugle. Je me suis fais le remake d'un film d'horreur mais cette pauvre dame vivait bien là dans des conditions insalubres. Quelques mois plus tard j'y retourne et je sens une odeur nauséabonde. Je cours chercher ma mère (aide soignante à l'époque). Elle a fait le tour de la maison avec moi et on ne trouve rien. La dame est peut être décédée sur place avant d'être emmenée, mais je souviendrai toujours de cette odeur. Les années passées, ce sont les jeunes des alentours qui se sont fait des squat" dans cette maison avant qu'elle ne soit détruite. Souvenir très marquant pour moi, du haut de mes 12 ans.
Tom Photography : Dans une carrière souterraine, j'avais disposé dans des endroits stratégiques des balises phosphorescentes, post-it, bâtons et petites pierres pour marquer mon chemin. Au moment de sortir, j'arrive à l'endroit de la première balise, rien. Au second endroit où j'avais disposé des petites pierres, rien non plus. J'éteins ma lampe car j'avais disposé 5 balises phosphorescentes bien en ligne pour les voir toutes, disparues aussi. Je me rends à l'évidence, j’ai été suivi et je suis complètement perdu. Je regarde sur les parois et je vois le mot UIT (qui veut dire sortie en néerlandais) et une flèche d'indication. Je tombe sur une des anciennes entrées, mais bloquée par une sorte de trappe coulissante en acier, avec une petite ouverture au dessus qui m'a permis de voir que ça donnait sur un chemin de randonnée et qu'il y avait des promeneurs. J'hurle à pleins poumons. Les personnes s'approchent et j'explique que nous sommes perdus. Ils appellent les pompiers, qui trouvent le responsable du cadenas de cette plaque coulissante. Enfin sauvé après 6 heures d'angoisse. Quelques jours plus tard, une personne qui connait bien cette carrière s'est rendue sur place. Il a retrouvé dissimilé dans un coin de la carrière toutes mes balises, les post-it et un peu plus loin une espèce de mini bar bien approvisionné. Visiblement des personnes ne voulaient pas que je tombe là-dessus et ils étaient prêts à tout faire pour ça.
Tijmen Stam : Liège, usine sidérurgique. Electricité active. On a pris l'ascenseur vers le quatrième étage et nous avons découvert une jolie tour de contrôle. Toutes les fenêtres et portes sont barreaudées et chainées. Une fois l’exploration achevée, nous souhaitons repartir. L’ascenseur ne répond plus aux appels. Une demi-heure de panique, mais en fin de compte, nous trouvons une trappe vers le toit, de même fermée mais facile à démolir. Par la suite, nous avons descendu trois étages et avons retrouvé l’escalier vers le sol. Toutefois ce dernier était coupé. C'est pour ça que nous avions utilisé l’ascenseur. Nous avons dû sauter.
David Flausch : Chute de 4 mètres avec une échelle, le tout à plat ventre, avec l’échelle entre le bide et le sol. Résultat: un jour de coma artificiel, une semaine en soin intensif, double fracture ouverte du poignet, et double perforation côté intestin.
Isa Faivre-Laussucq : Un portail ancien avec des grands pics de protection de 20 centimètres. Pas vu en courant dans les herbes hautes. Ca m'a attrapé en dessous de la cheville et c’est sorti dans mon doigt de pied, jusqu'à faire sauter l'ongle, tout ca pour me sauver. J'ai continué à courir jusqu'à chez moi. Et là j'ai vu pied ouvert dans le sens de la longueur. Plus rien d'ailleurs ne ressemblait à un pied. Toujours la cicatrice depuis 50 ans et le doigt très tordu.
AL Drago : Solo à 4 heures de route de chez moi, en ligne Maginot. Je sens une odeur de métaux coupés. Des gars sont au fond, en train de disquer le peu de trucs qui restaient de valable. Je les ai enfermés dedans, avec un fumigène au gaz CS.
Christ Ophe : Visiter de nuit un grand hôtel désaffecté, et tomber sur une planque de trafiquants. Je vois de la nourriture fraîche. Nous étions quatre. Je dis : on se barre. On a rebroussé chemin nickel jusqu’au moment où, sortant en voiture afin de prendre la grande route, ils arrivent. Je fais genre le touriste, mais là, je les vois faire demi-tour et arriver à mes trousses assez rapidement. Une course poursuite s’est engagée. Heureusement, j’avais une voiture sportive et 350 chevaux. Sur la double-voie, il y avait une sortie après une courbe. J’ai mis le clignotant. Quand les phares n’ont plus été visibles dans mon rétro, j’ai coupé l’éclairage, et filé sur la double-voie sans prendre la sortie. Beaucoup de chance ce jour là. Je pense qu’ils ont cru que nous étions sortis. Ce n’était pas de la comédie, on roulait à plus de 2** par moment. Pour précision, c’était il y a 8 ans. Depuis je n’ai jamais refait d’urbex de nuit, ni même en journée. On a tous été vaccinés. Ca aurait pu avoir une suite plus dramatique.
Jonathan Cacherat : Croiser des narcos pas loin de leur labo dans une ancienne station militaire en Tchéquie.
David Flausch : Vouloir sortir d’un site, de nuit. Remarquer qu’un type louche rôdait, puis se cachait entre deux voitures. Attendre qu’il se casse, puis sortir. Poussé par la curiosité, je vais jeter un œil là où le gaillard s’était caché … et découvrir un bon gros paquet de merde.
Emilie Poilo Zizi : Les flics dans un domaine abandonné. Je suis restée sous les toits durant deux heures sous 40 degrés dehors. Mes adjoints avaient mangé du cassoulet, comment voulez vous être discret ? Un autre lieu. Je leur dis : on attend dans l’arbre voir si y a quelqu’un. Encore les cassoulets, et la femme de l‘autre qui appelle « ma mère est décédée ». Même endroit deuxième essai. Je leur dis : je passe devant. Eux n’écoutent rien. Ils veulent faire l’étage, et ils me déclenchent l’alarme au premier étage. Des voitures de partout, impossible de ressortir. On a rampé dans un champ de blé, j’étais enceinte. Je vous laisse imaginer le carnage ; et l’autre qui me dit : d’habitude tu vas plus vite.
Kitsune Flo : À l'arrivée dans une tour, j'entends des cliquetis dans les escaliers. Je vois un énorme chien. Je le regarde, je lui parle en marchant à reculons. En sortant de la tour, je vois arriver un mec bien habillé, mais louche, avec un énorme sac de sport bien rempli. Il entre dans la tour, laquelle est bien abandonnée et à moitié en ruine. Hum hum.
Raven Xplor : Tomber sur un trafic de drogue, et voir débarquer deux dealeurs avec des couteaux longs comme mes deux bras, et nous chercher pendant une heure. Ils ont trouvé ma plaque française et ils ont fracassé mes pneus.
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