C'est une mine d'altitude de magnétite, subdivisée en trois carreaux distincts. Elle est située à Cogne, dans le Val d'Aoste. Les carreaux sont : laverie-musée, Costa del Pino, Colonna. Cette mine d'altitude se révèle avec lenteur, au fil de longues pentes raides. Il a fallu de la patience pour la découvrir, et tout autant vous concernant lorsque vous irez parcourir ces pages, c'est un lieu éloigné et aride.
LA LAVERIE
Les
images anciennes proviennent de panneaux d'information disséminés
sur le chemin d'accès aux carreaux des mines. Ici, on voit ce que nous
imaginons être la laverie, un bâtiment qui n'a pas pu être visité.
C'est l'ensemble de bâtiments le plus près du village.
Photo
prise à travers le grillage, c'est ce que nous pensons être un carreau.
On
devine la présence d'une molette.
Le
bâtiment de la laverie, depuis le musée de la mine.
Le
musée de la mine. Aucun de ces bâtiments n'a pu être visité.
Avec
le filon Liconi, le filon Larsinaz aurait été la première
mine exploitée dans le secteur. Nous n'avons pas réussi à
nous y rendre. Il faut traverser cette zone d'éboulis et après,
il est impossible de retrouver le sentier, qui a probablement disparu dans la
nature. Cette mine nécessiterait un GPS...
LA MINE COSTA DEL PINO
C'est
le début de notre promenade, nous allons suivre un téléphérique.
De tout temps, le transport a été un problème pour cette
mine d'altitude. On estime que les premiers filons auraient été
ouverts à l'antiquité. Dans le passé, on transportait en
luge dans les pentes puis à dos de mulet. La mégnétite est
un minerai fort dense et les gros chargements auraient cassé les pattes
d'une bête de somme dans de telles pentes. Un homme, s'il tombe, il ne faut
qu'un de profundis... Cette citation d'un panneau explicatif montre bien
la rudesse du métier.
Les
hommes descendaient le minerai sur des luges, dans le sens de la plus grande pente.
Lorsqu'on est sur place, c'est difficilement imaginable ! Entre la ville et le
filon Liconi, il doit y avoir quelque chose comme 1000 mètres de dénivelée.
Au
début du XXème siècle, on opta pour un transport mixte :
installation de trois téléphériques (un pour le minerai,
un pour le personnel et un pour les vivres et matériaux) et d'une voie
ferrée de 12 kilomètres, dont plus de 7 en tunnel. C'est dire combien
l'exploitation fut importante dans ce secteur.
Ils
firent monter une ligne de godets, dont il ne reste à ce jour que les supports
en bois, qui mènent à la mine la plus élevée, Colonna
(pas le carreau Costa del Pino). Les éléments de la noria ont probablement
été ferraillés, sauf (au moins) un présent dans un
musée.
Voici
une photo ancienne du carreau de la mine. On y voit le départ de la noria.
Cette forme existe toujours aujourd'hui, elle est plutôt unique dans le
paysage minier que nous connaissons. Heureusement, on sent qu'il y a une volonté
de préservation au niveau régional, donc elle ne serait pas amenée
à disparaître dans les prochaines années.
En
bas à droite, on peut apprécier la dimension du tambour de treuillage
!
Sans
parler de la taille du câble. Décidément, c'est lourd !
Ici,
c'est le bâtiment du carreau. A l'intérieur, c'est l'installation
de treuillage.
Dont
on voit le moteur, qui était à ciel ouvert à l'époque
sur cette photo ancienne.