Ce documentaire concerne l'usine textile abandonnée MISM TASM de Sainte-Marie aux Mines. Cette usine était une manufacture d'impression sur étoffes. Cette usine s'est aussi appelée Teinture et Apprêts. De toute apparence, cette usine produisait des impressions colorées (logos, dessins) sur des étoffes comme des draps ou des oreillers. Il est assez difficile de déterminer l'activité exacte parce que les vestiges des matériels du process sont fortement morcelés, ce qui empêche le novice de suivre le procédé. Le tout premier bâtiment date de 1837. C'était un moulin placé sur la rivière Liepvrette. Aujourd'hui, on a peine à imaginer un tel bâtiment, les restructurations en ont eu probablement raison. En contrepartie, dans le pertuis souterrain de la rivière qui traverse tout le site, une voûte en grès rose apparaît comme fort ancienne, elle date plus que probablement de 1837 ou très proche.
Cette première usine, qui était une papeterie, a perduré jusqu'en 1971. Ensuite, le site industriel a été transformé. C'était apparemment une usine de lainage, tissage, teinture et apprêts. On retrouve les premières structures de notre usine actuelle. Cette activité a perduré seulement 2 ans. Par la suite, le site a été transformé en filage de tricot. C'est seulement après tout cela que notre usine actuelle s'installe. On imagine aisément le nombre de transformations que cela peut engendrer.
L'usine est constituée de plusieurs bâtiments. Le corps principal est très hétéroclite. Ce sont des vastes halls avec des toits en sheds. Il y a deux niveaux. Le rez-de-chaussée est très sombre, l'étage très lumineux. L'intérieur est un dédale de halls aux structures variées. Les sheds sont de type verticaux pour la plupart. Un bâtiment annexe correspond à la chaufferie. Elle comporte deux chaudières l'économiseur de Quievrechain. Ce bâtiment est un vaste « cube industriel ». Un troisième bâtiment, boîte à chaussures en tôles, n'a pas été visité. Une halle industrielle assez dégradée sert au stockage des têtes sales et des ateliers mécaniques. Au sud-ouest, on relève une cheminée de type Monnoyer. C'est une cheminée préfabriquée.
Après 23 ans d'activité, la faillite est prononcée. Une liquidation judiciaire est effectuée.
A ma connaissance, le personnel de l'usine était le suivant : Mr MALDINEY, Isabelle AESCHELMANN, Karine BRUNSCHWILLER, Jeanine DELLENBACH, Chaddia GAGUECHE, Fréderic HUMBERT, Salima JACQUOT, Fabienne KUTTLER, Christelle LOOS, Christine MEFAREDJ, Stéphane MERCIER, Malika NEDJAR, Matilde ODETTE, Pina Domeni PAROTTA, Mireille PETITDEMANGE, Jean-Louis RICHARD, Jacqueline SONNTAG, Colette STOUVENOT, Pierre COLLIN, Jamel MEFAREDJ, P. GERBER, Mr ABDERRAHIM, Mr WAHID, Mr BRAGGINI, P. RICHARD, Daniel BELLICAM, Jean-François BERTHIER, Michel FOURG, Pascal GRASSIN, Philippe NIVARD, Bernard SCHIESTEL, Mr MAGYAROSY, Ariel BURSTERT, Mario ZANINI, Bernard EHRENREICH, Laurence KATZ-EHRENREICH, Simon EHRENREICH.
Le reportage est divisé en trois parties. La première comporte un reportage photographique réalisé dans les vestiges de l'usine désaffectée. Il reste encore quelques reliques de l'industrie textile. La deuxième partie est un reportage photographique réalisé dans la rivière. Cette rivière passe en dessous du parvis de l'usine et du bâtiment de la grande verrière. Un regard existe dans la cour d'entrée. La troisième et dernière partie comporte des scans de quelques archives de l'usine.