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L’aven Marzal à Saint-Remèze

Afin de faciliter votre parcours touristique, l’aven de Marzal est localisé ici : 44.36975, 4.512173. En tant que local, nous vous donnons immédiatement un avertissement : l’aven Marzal c’est bien, le Dino Park est un pur tourist trap. Attention de même : le site a été fermé en septembre 2025. Réouverture en 2026 non précisée.

L'Aven de Marzal est situé à Saint-Remèze à proximité de toutes les autres grottes touristiques : Orgnac, Chauvet 2, Madeleine, etc. C’est un site touristique qui attire chaque année des milliers de visiteurs. Exploré pour la première fois en 1892 par Édouard-Alfred Martel, le père fondateur de la spéléologie française, cet aven – un gouffre karstique typique des paysages calcaires ardéchois – est décrit par son découvreur comme l'une des plus admirables que nous connaissions au point de vue des concrétions.

Pour comprendre pourquoi l'Aven de Marzal mérite une visite, il faut d'abord replonger dans son passé tumultueux. Situé à environ 125 mètres de profondeur, ce gouffre n'est pas une simple cavité horizontale comme tant d'autres grottes touristiques. Non, c'est un aven pur jus : un puits vertical, creusé par l'érosion karstique sur des millions d'années, qui s'ouvre sur un réseau de galeries labyrinthiques.

Son entrée naturelle, large d'à peine un mètre, a été masquée par la végétation au fil des décennies, rendant sa redécouverte en 1949 par des spéléologues un véritable exploit. Après la description enthousiaste de Martel dans son ouvrage Les Abîmes (1894), le site sombre dans l'oubli pendant plus de 50 ans. Il faut attendre 15 ans de recherches pour le retrouver.

Ce qui rend l'aven unique, c'est son accessibilité via un escalier hélicoïdal en colimaçon, construit en 1951, qui descend directement par l'orifice naturel – sans ascenseur ni artifices modernes. Pas moins de 380 marches pour la descente, 361 pour la remontée, sur un dénivelé de 125 mètres. C'est physique, presque sportif, et déconseillé aux personnes sujettes au vertige, aux asthmatiques ou à des problèmes moteurs.

La température y est constante à 12°C, avec une humidité élevée qui fait suinter les parois – une grotte vivante, comme la décrivent les guides. Au fond, un spectacle son et lumière met en valeur les concrétions : stalactites massives comme des colonnes grecques, stalagmites élancées, draperies cristallines aux teintes ocre et blanc laiteux, excentriques filiformes et même des coraux de grotte rares. Martel soulignait la variété des couleurs, et c'est vrai. Les oxydes de fer et de manganèse peignent les parois d'hématite rougeoyante ou de vert-de-gris, évoquant un tableau impressionniste souterrain.

Tarifs : environ 8,50 € pour les adultes, 5,50 € pour les enfants (combiné avec le Dino Park, ça monte à 12-15 €). Depuis septembre 2025, la grotte est fermée pour maintenance, mais le Dino Park reste accessible.
 
Le  site souterrain est complété grâce à son musée du monde souterrain, gratuit et adjacent à l'aven. Là, 80 % des objets sont authentiques : cordes de chanvre utilisées par Martel, lampes à acétylène de Norbert Casteret, casques d'explorateurs des années 1920. On y voit des fossiles exhumés sur place – os d'ours des cavernes, dents de tigres à sabres, œufs de dinosaures – et un moulage de bébé mammouth acquis en 2011.

L’aven Marzal est-il un tourist trap ?

En tant que local, nous sommes mitigés. Honnêtement l’aven en lui-même, plutôt non. Au vu de la qualité du lieu souterrain, nous trouvons que c’est très raisonnable. Par contre, nous relevons de nombreux problèmes d’utilisateurs assez aigus sur les horaires, sur la communication, mais au-delà de tout ça, oui le Dino Park est totalement problématique.

Quel est ce lieu ? C’est un ensemble optionnel, qui fonctionne en circuit fermé même quand l’aven est inaccessible. Cette attraction complète le site depuis les années 80. Sur un sentier boisé, vous croisez une vingtaine de dinosaures reconstitués grandeur nature : tyrannosaure, stégosaure, vélociraptor.

Mais soyons honnêtes, le parc accuse son âge. Les avis très négatifs pullulent. Etat déplorable, dinosaures délabrés, couleurs ternes, c’est cher pour une balade abandonnée. Si on définit un tourist trap comme un spot qui attire les vacanciers avec des promesses ronflantes pour les soulager de leur portefeuille sans vraie valeur ajoutée, alors oui, le Dino Park coche pas mal de cases. Vous payez pour voir des statues en plastique qui datent des années 80-90, avec des peintures écaillées et même certaines parties cassées.

Une fois sur place avec les gamins, pas d'échappatoire facile. Ça crée un effet « on est là, bref payons », amplifié par le marketing. Affiches criardes sur la route, promesses de safari dinos immersif qui ne tiennent pas la route. Et en décembre 2025, avec la grotte fermée pour maintenance, le parc seul fait encore plus piège surcoté pour son état dégradé, marketing un poil trompeur, et valeur ajoutée limitée.

Pour ces raisons, nous vous conseillons de ne pas aller à l’aven de Marzal. La grotte de la Forestière offre une expérience tout sincèrement mille fois plus accueillante.



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