Il s'agit d'une exploitation souterraine située en Basses Alpes françaises. C'est le niveau le plus haut d'une exploitation de ciment. Un très grand merci à François II pour son guidage. Ce fut une merveilleuse découverte.
Car en effet, la mine ne comporte pas de traces de pas. Ca se voit. C'est assez incroyable. Nous étions dans une petite partie de la carrière, dans un monde souterrain pétrifié, rempli de sa charge historique immense. C'était quelque part lourd à porter, nous étions probablement les premiers à passer après les derniers mineurs. C'était beau. On pouvait presque sentir leur présence et cela arrive rarement. Aucune photo ne peut retraduire le respect que nous incite la découverte d'un lieu comme cela.
Dans cette exploitation, la transition entre niveau ne se fait pas par des tailles. Elle s'effectue par des passages d'homme. Ces passages quittent le gros banc pour passer dans le petit banc. Ca en fait une monterie proche de l'hélicoïdal. C'est en parfait état et les jonctions sont jolies.
Du côté du patrimoine, on est dans l'exceptionnel. Nous avons relevé 4 lampes à huile, une probable cinquième repérée sur photo, mais que nous n'avons pas vue sur place. Ces lampes ont leur place dans un musée, mais par respect pour les lieux, nous n'y avons pas touché. Il reste aussi un coffre en métal (pour la nourriture ?), un maillet en bois, une gourde, des chaussures, de très nombreuses traces de chaussures à clous des mineurs (laissées intactes), une rivelaine. Nous avons aussi relevé la présence d'une coquille d'oeuf, reste d'un repas de mineur !
Vous
pouvez écouter cette carrière ci-dessous, nous jetons un bloc dans
un glouton pour tester la profondeur.
https://tchorski.fr/9/audio/630-02.mp3
Les forêts attenantes à la mine.
Voici un des niveaux de roulage de cette exploitation.
A
gauche, on voit un passage d'homme dans le petit banc.
Ces galeries sont étonnamment bien rangées.
Un
autre passage d'homme, selon un schéma à chaque fois similaire.
Certaines
galeries ont été surcreusées, probablement en 1895.
Toujours
le même souci minutieux dans le rangement des stériles, ce sont de
belles galeries.
Ici,
on voit bien le pendage.
Une
trémie (que nous appelons un glouton).
Dans
le dernier niveau auquel nous avons accédé.
Les
restes d'une berline.
Le graffiti d'un mineur. Pour nous c'est historique et important.
Les
festivités commencent ! Voici une belle et large pelle.
Un
maillet en bois, tellement moisi qu'il tient en forme presque par magie (surtout
ne pas le toucher...)
Les
traces de pas des mineurs.