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Le fort d'Hautmont (2/2)


Le fort d'Hautmont est un Séré De Rivières, de la forme d'un pentagone. Il est constitué intégralement en briques et construit assez logiquement à la suite de la guerre Franco-Prussienne de 1870-71. La construction est étalée sur plusieurs années mais en tout cas se trouve achevée en 1874. L'ouvrage fait l'objet de quelques améliorations, notamment par l'ajout de canons 2 x 75 et de mitrailleuses. Il est occupé par deux régiments lors du conflit 1914-1918. L'ouvrage est destiné à défendre Maubeuge.

Le secteur de Maubeuge est dirigé par le général Fourmier. La place forte résiste vaillamment durant 10 jours, ce qui est héroïque. Lors de la reddition le 8 septembre 1914, les hommes fuient le fort au vu de l'inutilité voire le danger de rester, et l'abandonnent à son triste sort. Notons en outre que la position fortifiée d'Hautmont n'a pas subi d'assaut direct. Par contre lorsque les allemands investissent le site, ils font sauter les casernements et les coupoles. Les explosions ont été très puissantes car le chaos est monumental.

Ce que je n'avais pas perçu avant de venir ici, c'est que le fort est une ruine. Le coffre est un gigantesque cratère, où surgissent décédés d'énormes blocs de maçonnerie. Les structures sont parfois à moitié arrachées, le lieu est dangereux en plus d'un endroit. C'est un très triste parcours, je dois bien le préciser. La situation n'est pas aidée par la colonie de corneilles qui râle de manière pesante lorsque je me déplace en surface, l'orage de passage, tout ce gris et ce ravage sont oppressants. Vous pouvez écouter cette ambiance morbide ci-dessous.

 

Le fort, au vu de son état ravagé, ne fut pas remis en service lors de la seconde guerre mondiale et reste dès lors tel une ruine dans la broussaille. Le lieu est à ce point détruit que je n'en reconnais plus les structures.


Quand il est évoqué de gros blocs...


Ce sont des baleines formant un chaos indescriptible.


Les parties basses sont parfois accessibles.


D'autres fois il vaut mieux renoncer au vu du danger.


Tout est soufflé et n'est plus reconnaissable.


Ca en serait presque esthétique tant c'est un effet du chaos.


On devine le Séré de Rivières, avec un oeil exercé toutefois.


Une galerie latérale, appelée aileron.


Le magasin à poudre. C'est un des rares locaux intact.


C'est un beau volume !


On remarquera la pierre d'Avesnes en soubassement et la brique en voûte.


L'architecture est soignée.


Le magasin à munitions.


Dans les galeries noir et blanc.


La végétation luxuriante donne de belles couleurs.


Les latrines et ses aérations.


Détail sur les travées de voûtes.


Croisement vert.


Cela donne un peu de gaîté à ce paysage.


Escalier sombre. Dehors les corneilles tournoient.


Une casemate de tir.


Le fossé.


Peu attaqué, il est en bon état. On voit bien les contrescarpes.


Le fond est gadouilleux.


Un canal évacue l'eau.


Certaines parties sont des marécages.

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