Ces travaux souterrains sont situés le long du canal Albert (Albertkanaal), sur le territoire de Kanne en Belgique. Ces exploitations font face au Muizenberg et à De Keel, à la fois en Belgique et aux Pays-Bas. Ces souterrains sont creusés dans une période étalée entre 1944 et 1961, date d'abandon de l'exploitation.
Nommés Werken Van Mathuus : les travaux de Mathuus, on trouve quelquefois l'orthographe Werken Van Mathus. Il s'agit d'une carrière qui a été creusée à l'explosif : nulle pierre de construction en ce lieu. Cela explique la méthode de creusement, mécanisée, différente des exploitations médiévales. Les avis divergent quant à la fonction du site. Certains y voient des travaux de type agricole, afin de fertiliser les champs, d'autres une extraction de tuffeau sableux dédié à l'industrie du verre. Au vu de la date de début, 1944, il est à supposer que la très forte demande de matériaux de construction amène à fabriquer du verre en d'importantes quantités.
Ces galeries s'enfoncent très peu sous terre, mais par contre sont réparties sur une longueur de 500 mètres le long du canal. Le site appartient toujours à CBR. Une large partie de la carrière a été démolie lors du creusement de la tranchée du canal. Cela a entraîné la disparition pure et simple des galeries. Une autre section non négligeable a été comblée par le propriétaire du site.
Au vu des rave-parties et autres du genre, l'accès au site a été condamné et n'est dès lors plus possible. A ce titre aussi, il est à noter l'instabilité de certaines parties, entraînant des effondrements peu ravissants. Les photos, antérieures, permettent de garder la mémoire des lieux. Peu historiques, ces galeries sont propices aux travaux artistiques.
Vous pouvez écouter
l'ambiance agréable des lieux ci-dessous :
https://ia800101.us.archive.org/30/items/aporee_38969_44503/albertkanaal171217h30.mp3
Très tôt le matin, le lever du jour tombe dans les galeries.
Cela baigne le site d'une lumière rose splendide.
Les traces pneumatiques ressortent plus belles encore.
Cette lumière dure quelques instants, elle est très
fugace.
C'est un enchantement, un petit moment magique.
Les 21 entrées forment un long corridor magnifique.
Le vert est dû aux algues, qui se développent avec l'humidité
du site.
En lumière autre qu'à l'aurore, le lieu prend cet aspect.
Le corridor des entrées le long du canal.
Les traces pneumatiques près des cavages.
Entrons dans la carrière désormais.
Ces travaux permettent des beaux jeux de lumières.
Tout est semblable mais rien n'est identique.
Le développement de la carrière n'est pas immense, mais
agréable.
Cela se croise en un large maillage, désormais en partie comblé.
Le fond de l'exploitation.
Magie du monde souterrain.
Au fond un front de taille. Le pneumatique était réalisé
en premier, l'explosif ensuite.
Retour vers la sortie, avec une dernière photo !
Non d'accord, une dernière dernière ;-)
A ce jour, le lieu n'est plus accessible librement.