La Mazerine est une petite rivière qui sillonne dans les champs. Elle a sa source entre Mont-Saint-Jean et Ransbèche, soit les alentours sud de Waterloo. Avant de se jeter dans l'Argentine à Genval, il y a un secteur situé vers La Hulpe qui m'intriguait. Sur la carte, la rivière disparaît, pour ressortir par miracle un kilomètre plus loin. Que se passe-t'il ? C'est tout simple : elle passe en souterrain.
L'entrée de la galerie est vite trouvée. Ce qui est comique, c'est que je suis passé devant une bonne centaine de fois sans jamais la remarquer. Le départ est bucolique, la rivière peu profonde et entourée de vertes pâtures. Ca devient tout autre lorsque la galerie souterraine s'enfonce et passe sous le carrefour de la Mazerine. Une complication se pose très vite, le plafond devient très bas et habité par une faune arachnide bien poilue. Certes, ça me terrorise un peu, mais ça passe tout de même.
Ensuite, ça s'arrange. Plusieurs chutes font gagner de la hauteur à la galerie. C'est-à-dire que le plafond reste stationnaire, tandis que le sol s'enfonce de 10 à 50 centimètres à chaque fois, grâce à des chutes dont les marches sont joliment maçonnées. Le parcours devient peu à peu agréable, on se tient quasiment debout (1m60). C'est une galerie dont la longueur avoisine le kilomètre d'après la carte. Au sol, lorsque ce n'est pas trop ensablé, on voit les pavés anciens.
Après un parcours plaisant dans la galerie, en évitant les dizaines de rejets d'eau pluviale, on débouche au jour. La sortie est située dans le jardin d'un particulier. Comme je ne veux pas déranger, je continue la descente de la rivière et j'arrive à l'Argentine. Elle est beaucoup plus profonde, au moins un mètre à cet endroit. Il me faut la contourner. Après quelques centaines de mètres et un sentier dans les bois, je débouche enfin sur la Rue du Cerf. Je profite d'avoir les bottes aux pieds pour aller dans la toute petite partie souterraine de l'Argentine, celle qui passe sous la voie du train. C'est malheureusement d'un intérêt relativement limité.
En conclusion, la Mazerine
(orthographié Maserine sur la carte), c'est une rivière
souterraine bien intéressante, habitée seulement par les
araignées - ni par les canards, ni par les cygnes, ni par les
rats, enfin disons que je n'ai vu personne, je suis content de cette
petite visite improvisée.
L'entrée,
près du GB et de la station essence.
Bon
évidemment après, ce n'est bucolique que pour ceux qui aiment ce
genre de paysage ;-)
Dans
un des rejets d'eau pluviale.
Une
des chutes dont je parle plus haut.
Le
ciel est constellé de perles d'eau, ça donne un bel aspect argenté.
Une
chute d'une hauteur un peu plus importante.
Jolie
concrétion de... ??
Autre
concrétion de... ???!
Coulées
de ...?? Oui, c'est bizarre !
Le
blanc, ce sont des racines d'arbre. Malin !
Cette photo permet de montrer la hauteur de la galerie.
Lors d'une seconde visite (d'où la différence de taille
d'image) : un curieux, un vieux panneau !
Un étrange habitant.
On
approche la sortie !
Et
oui... Ca, c'est situé dans un jardin...
Après,
la Mazerine serpente jusque l'Argentine.
Et
voici l'Argentine.
Sous
la voie SNCB, le passage Schweppes.