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La maison abandonnée à Augusta
Aujourd'hui, nous allons visiter une maison abandonnée située sur les contreforts du Mont Gerbier de Jonc. Cette maison est d'une noirceur absolue. Cette ambiance était renforcée par le fait qu'il faisait un temps absolument épouvantable, brumeux, pluvieux, venteux, froid, ce qui semble être le quotidien de cet endroit relativement excentré.
Afin de se prémunir du froid, les fenêtres sont minuscules, elles laissent tellement peu filtrer la lumière. La maison est pauvre, frustre, limitée au strict minimum vital. Il s'agissait vraisemblablement d'éleveurs, qui faisaient paître dans les prés alentours.
La maison appartenait à Augusta BLANC (Augusta Marie Jeanne BLANC) décédée le 19 février 1990 à l'age de 64 ans à Arcens et née sur la même commune le 27 septembre 1925. Acte numéro 4.
Des courriers mentionnent Eugène BLANC, dont des radios de l'hôpital subsistent près d'un lit, datant de 1991. Assez logiquement, il pourrait être le frère d'Augusta.
Du reste, nous ne savons rien.
Pas d'enfant ? Pas de succession ? Le site solitaire est absolument muet sur la question.
Le rez-de-chaussée est constitué d'une cuisine. La cheminée prend tout un pan de mur, comme souvent en Ardèche. Le reste de ce niveau est une immense étable, basse et dégradée.
L'étage comporte deux chambres minuscules. L'isolation est faite en papier journal. C'est si pauvre, on garde tout là-dedans. Le seau est encore rempli de pipi. Les vêtements sont accrochés à l'étagère. C'est sombre, froid, sale. On est derrière un abandon de presque 25 ans. La maison daterait-elle du XVIème siècle ? Rien ne s'y oppose.
Le lieu-dit s'appelle Flotte à Saint-Martial. Ce n'est pas un hasard. Par chez moi, les hauteurs de Montselgues s'appellent La Fouette et Bel Air. Une question de vent ? Flotte donc... Comment faisaient-ils par moins vingt l'hiver ? La vie devait être très dure.
Partons dès lors pour la visite. Je vous préviens, c'est sombre.
