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Le village des camions

Nous avons reçu les photos d'un voyageur et nous en avons fait la synthèse historique.

Voici une série de visites pour le moins complexes, il s'agit d'un village de l'Ardèche intensément traversé par le trafic routier. Ce dernier est consolidé par un trafic de poids lourds que l'on pourrait qualifier de considérable. À cela s'ajoutent les camping-car car le secteur est hautement touristique. Comment faire autrement, tout en sachant qu'il s'agit de la seule route permettant de traverser ce corridor de montagnes ? Des deux côtés de ce village sont positionnés des monts escarpés. C'est un village en longueur qui souffre fortement de cette configuration : bruyant, étroit, froid en hiver. Reste que je ne connais aucunement le rythme de la circulation, certains jours sont plus calmes, puis d'autres comme le lundi et le vendredi sont réputés intenses. Il est dans mon intention de ne pas nuire à cette petite communauté. De ce fait, je prends la parole de la discrétion. L'abandon criant des maisons est le sujet que je souhaite développer ici.

La configuration défavorable entraîne un état d'abandon considérable dans cette petite cité de quelques centaines d'habitants, voire moins en morte saison. Lorsque nous en discutons avec les habitants, cela ne semble pas les déranger outre mesure ; ils évoquent en l'occurrence que l'état d'abandon provient notablement d'une autre raison, qui en leur for intérieur consiste au vieillissement de la population. Les gens partent vers un ailleurs, que ce soit pour le travail ou au ciel..., les maisons restent vides. Elles sont souvent propriétés d'une seule et même personne, qui multiplie les achats de maisons à bas prix, que ce soit par soif de possession ou par multiples héritages. A la suite de quoi, les maisons restent vides parce qu'elles ne sont tout simplement pas vendues. C'est un mal endémique en Ardèche. En ce qui concerne le trafic de camions, les habitants disent ne plus les entendre ou bien s'y habituer. Avec malgré tout un peu de réalisme et de fatalité, ils évoquent qu'il n'y a pas d'échappatoire. Ils doivent passer par ici, aucun autre corridor de permet le passage ; chacun en est bien conscient.

Je vous propose une visite assez multiple. Nous avons à la fois collectionné les visites de maisons, auxquelles nous ajoutons les façades de bâtisses purement inaccessibles. En l'occurrence, signalons qu'aucune maison n'a été visitée avec facilité. Nous retrouvons une quantité considérable de maison fermée, les gens se protègent. Nous ne sommes pas dans un minuscule le village excentré ; ici se trouve du tourisme d'ampleur. À ce documentaire, j'ajoute de nombreuses photos anciennes trouvées dans les maisons, ce qui peut expliquer l'aspect pléthorique de ce documentaire. C'était ancien et magnifique.

Je me prends à rêver de tous ces mondes pétrifiés, localisés derrière ces portes éperdument closes. Tant de patrimoine dort dans les toiles d'araignées, les dernières visites datant d'il y a vingt ans ou qu'en sais-je, peut-être plus. Je vous invite dans un curieux endroit, qui appelle inévitablement à un futur retour.

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