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La maison Mohamed

Nous avons reçu les photos d'un voyageur et nous en avons fait la synthèse historique.

Cette maison abandonnée a été découverte par hasard, elle se trouvait entre un point A et un point B. Lieu totalement inattendu pour une ville à laquelle je voue plutôt peu d’affection, un endroit banal ni désagréable ni malsain, mais voilà : l’absence de coup de cœur, même de passage. En bref donc, un demi-tour, un stationnement aisé, et puis là soudainement beaucoup de questions.

Car à droite, deux mètres de végétation. A gauche… un mètre virgule quatre-vingt dix-neuf. Euh. Et demi, dix-neuf et demi oui. Bref le panache de ronces, d’orties, de chèvrefeuille, ah tiens, il manque le pyracantha Mélanie ! Roô tout de suite, ça fait comment dire, petit joueur : un manque de courage flagrant, que dis-je, d’efficacité. D’efficience même. Ah non, il faut que je parle business-patron-d’aujourd’hui : de motivation, de… d’initiative, voilà. Et paf.

En résumé donc, parce qu’il ne faut pas se faire abattre ma foi, j’ai décidé de grimper les étais métalliques le long de la paroi. Trois mètres tout au plus, c’est un détail. Sauf que ma forme olympique me rappelle soudainement que je suis beaucoup plus proche de l’Ehpad que du collège, et comment dire… les camionneurs qui passent et qui me voient doivent relater à leurs collègues une scène épique à la cibi.

Hé les gars, y’a un débile d’urbexeur qui arrive à se coincer dans les ronces à deux mètres de haut ! Réponse A : il a une sale tête ! Réponse B : il a une moche tête ! Bonne réponse, les deux ! A demain, si vous le voulez bien ! Jusqu'à ce qu'un s'arrête sa mère juste à ma hauteur, me regardant à moitié amusé à moitié horrifié, mais c'est quoi ce taré ?!

Mes petits bras musclés à outrance auront raison de l’épreuve demi-surhumaine que voilà, il est peu résumé que je suis prêt pour go-tinder, la victoire m’assaille, je tressaille, je suis dans la maison.

Il s’agit de l’habitation de Mohamed K. Il est né en 1922 à date inconnue, puisque son acte n’a pas été transcrit, à Alger, et décédé le 5 mai 2013 à l’âge plus que respectable (et probable) de 91 ans. Dix ans d’abandon pour la bâtisse. Il a eu un fils du prénom Christian, qui vit toujours dans le secteur. De Mohamed, nous ne saurons rien de plus, car la maison est plutôt frugale en informations.

Je n’ai pas été au cimetière pour cause de rendez-vous à tenir, et c’est bien dommage. Il aurait été agréable de donner une petite visite à Mohamed. Cela manquera du coup. Voici donc la petite visite de la maison.

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