Le viaduc TGV, une urbex décalée
Nous avons reçu les photos d'un voyageur et nous en avons fait la synthèse historique.
De temps à autre, j’aime bien vous présenter un documentaire complètement barré. Parce que l’on considère avant tout l’urbex comme étant de l’exploration de château abandonné, d’usine désaffectée, de vieille maison inoccupée. Oui mais pas que, en tout cas je trouve. Si dernièrement je vous présentais l’ascension plutôt rocambolesque d’un terril qui brûle, je vous amène cette fois-ci dans un viaduc TGV.
Un quoi ? Mais pourquoi as-tu été en-dessous de ce pont ? Il y a très longtemps dans ce documentaire, j’expliquais qu’une partie des viaducs est d’architecture creuse. Ce que je veux dire ? C’est ce qu’on appelle un viaduc à caisson : que le viaduc soit en métal ou en béton, il existe un tunnel creux destiné à rigidifier le tablier.
Alors dès que je vois un viaduc, je me dépatouille de ceci ou cela dans les pattes, puis vais vite vérifier l’architecture. Si c’est un viaduc à poutre, perdu, y’a rien à voir ! Pour la petite histoire, me voilà donc en train de faire une route plutôt longuette pour rejoindre le château Hélix, et soudain au loin, je vois la silhouette peu élancée de ce long viaduc. Mazette, ça c’est pour ma pomme, il faut que j’aille voir ! Sur place bingo il existe un caisson.
Il s’agit d’un viaduc métallique destiné aux TGV. Ca enjambe une vallée même-pas-de-rivière. Rien, c’est complètement calme, bêêê font les moutons juste à côté. Et soudain, je m’y attendais, je l’attendais d’ailleurs, le TGV débarque à plein-pot. Ca vibre longtemps à l’avance à peine crescendo vvvvvvvvvVVVVVVVVV et soudain VOVOVOVOVOVOVOVOVOVOVOVOVOVOVOmmmmmmm ! Rapide, violent, énorme, l’impact, le choc, le coup. Le train est passé à quelques centimètres au-dessus dans un vacarme énorme. Délice. Régal.
Ah c’était tellement bien ! Le genre de lieu tu y mets Alicia et c’est arrêt cardiaque direct. Faut demander aux moutons de procéder à la réanimation. On y va ? T’en penses quoi ?! De quoi, de la réanimation en bouche-à-bouche par un mouton, si si c’est sympa en fait, ça a son charme.
BÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ !!!
Alors la vidéo, je l’ai appelée le film le plus soporifique du monde parce que je te jure, t’as un problème de sommeil à 1h34 du matin. Tu regardes et c’est bon, dodo. C’est encore pire qu’une émission de politique sur France Inter (et pourtant déjà, c’est carrément COTON). Pardon, j’ai pas entendu ? Ah oui, j’essaie de me faire inviter chez eux pour l’instant, pour parler de l’urbex ? Euh oui c’est vrai. C’est pas moi m’sieu, BÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ !!!
Plus loin, je vous présente un viaduc caisson en béton. Lieu pas aisé, car la toute facilité amène à longer l’autoroute à pieds, et ça, non, ça dépasse mes limites autorisées. Du coup je me suis tapé un voisin très-très vigilant, qui aura passé son temps à m’espionner de … de près oui, carrément le mec me collait, mais il ne m’a pas posé de question. Des fois ne subsiste qu’un seul ressenti : MAIS POURQUOI ??? Le viaduc n’est pas extraordinaire, loin s’en faut, il s’ajoutera ni plus ni moins à une collection burlesque.