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Le moulinage abandonné, la maison
Au cœur de l’usine de moulinage, totalement imbriquée dans le labyrinthe, se trouve la maison d’habitation. Si elle avait une fonction directement liée à l’usine de par le passé (le logement de la direction par exemple), il s’avère que plus récemment, ce fut un logement racheté ou loué par une famille n’ayant pas de trait en commun avec l’industrie des lieux.
Il subsiste beaucoup de mystères concernant cette famille, du fait que la situation d’abandon est extrêmement puissante.
Elle a été longuement habitée par Floriane, qui est née en 1956, et décédée au centre hospitalier en avril 2017 à l’âge 60 ans. Elle a été inhumée par sa maman Gisèle, originaire du nord de la France (Wasquehal). Cette dernière l’a suivi en novembre 2017. Le parcours familial laisse comprendre que des grosses difficultés de surendettement étaient connues en 2007.
Elle était comptable et a eu des enfants et des petits enfants, Tony, Déborah et Laurène. Il subsiste des documents scolaires de Laurène dans la maison. Elle porte le nom de son père, Patrick. La maman Floriane a divorcé de Patrick. La situation laisse comprendre que Floriane était maman solo. C’est une famille qui a dû rencontrer un parcours assez difficile.
En effet, tout laisse comprendre que l’état de dégradation que nous voyons aujourd’hui ne date pas d’hier. La petite famille devait habiter dans des conditions réellement précaires : pas d’isolation, certaines pièces s’effondrent, l’humidité du ruisseau, le délabrement de l’usine. Certes ça fait un terrain de jeu, mais que d’obstacles en hiver.
Floriane et Gisèle sont inhumées dans une tombe en bon état, bien que relativement modeste. La maison quant à elle croupit dans une déréliction totale et un pillage du plus intense.
