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Exploration campanaire, les cloches de Chazeaux et d'Ailhon

Les cloches de Chazeaux

Un tout grand merci à Paul Grousset pour l’accueil si gentil à l’édifice ! C'est une église discrète de village discret, cela fait quelques aspects qui permettraient qu'on passe tout simplement à côté. L'édifice possède un clocher peigne accessible par un petit dédale de couloirs oubliés dans le temps. On y trouve deux cloches. La plus ancienne pourrait être le premier objet campanaire des Baudouin Père et Fils.

CL1, la plus petite. Il s’agit d’une Baudouin Frères d’Alès, datée de 1817. L’inscription est ligne 1 assez difficilement lisible : PARAIN M IEAN BONNEAU MARAINE – Ligne 2 : 1817 M MARIE BLACHERE IEAN BLACHERE CURE – Ligne 3 : LES BAUDOUIN FECIT.
Cette cloche est petite, ébréchée, et a une qualité métallurgique désastreuse. Son épigraphie est très mauvaise. A la sortie de la chape et lorsqu’elle a été décochée, elle n’a pas été poncée. Il est à penser que c’est un travail très précoce des Baudouin. Tout à fait dans la lignée de leurs habitudes, les N sont à l’envers. Cette cloche est de valeur non pas de sa métallurgie, mais de son caractère historique. On remarque sans fard que les Baudouin n'ont pas une maîtrise parfaite de leur travail ; en contrepartie ils inonderont la région de leur production. C'était donc un destin en devenir.

CL2, la plus grande. Elle est datée de 1955. Il s'agit d'une François Granier de Castenet-Le-Bas.
L’inscription est la suivante : J’ai été baptisée l’an 1955. Par S. Exc. Mgr. A Couderc, évêque de Viviers. L’abbé R Bouche étant curé. P. Rouvière m’a (…). J’ai eu pour parrain Ch Guibourdenche, pour marraine Danielle Terrisse. Je dis mon merci à tous mes bienfaiteurs, paroissiens et amis de Chazeaux. MARIE-THERESE. Ô Marie conçue sans pêché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Les cloches d'Ailhon

Il s'agit de deux cloches, documentées en drone, au vu qu'il s'agit d'un clocher peigne. Il existe un édifice au-dessus des cloches, mais ce dernier se révèle accessible d'aucune manière. Seule la petite sonne en volée. La grande est légèrement coincée contre le mur et bloquée par son marteau. Aucune des deux n'est identifiée. Elles laissent apparaître une épigraphie simple pouvant éventuellement rejoindre des travaux de fondeurs itinérants du Bassigny Lorrain, dans un créneau de dates 1830 - 1850.

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