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Inventaire des cloches, diocèse de Viviers, paroisse Sainte-Thérèse

La paroisse Sainte-Thérèse comporte 17 communes : Rosières, Joyeuse, Lablachère, Saint-Genest de Beauzon, Payzac, Faugères, Planzolles, Saint-André-Lachamp, Ribes, Vernon, Beaumont, Saint-Mélany, Sablières, Dompnac, Loubaresse, Valgorge, Laboule.
Les cloches de Joyeuse : documentaire spécifique.
Les cloches de Rosières : documentaire spécifique.
Les cloches de Balbiac hameau de Rosières : documentaire spécifique.
Les cloches de Ribes : documentaire spécifique.

Les cloches de Lablachère, basilique Notre-Dame

Voici ci-dessous en vidéo la sonnerie de cloches de la basilique Notre-Dame de Lablachère. Je n'ai pas pu monter au clocher, l'accès m'y a été refusé. On y trouve deux cloches : Un bourdon en Do3. C'est une cloche franchement magnifique et la plus belle du secteur. Le fondeur est Gédéon Morel d'après les commentaire reçus sur YouTube. Une seconde cloche en La#3, qui ne s'harmonise que peu avec la sonnerie majestueuse. L'ensemble a des problèmes d'entretien majeurs. La suspension du bourdon grince très sévèrement. A chaque tirée du moteur, on entend un bruit similaire à une alarme. Le moteur force. La sonnerie reste malgré tout une qualité majeure pour l'Ardèche méridionale.

Les cloches de Lablachère, église Saint-Julien

Eglise documentée en drone. Petite dédicace aux jeunes qui me voyant, disent : c’est Google Maps ! Cette église est rarement ouverte au public du fait de son instabilité, un collatéral est fendu tout le long. Elle reste ouverte toutefois 3 fois par semaine, grâce à une petite équipe : l’association de sauvegarde de l’église Saint-Julien.

Du point de vue campanaire, les cloches datent de 1855 et 1894. Celle de 1855 est une Pierre Pierron d'Avignon. Identification par Sonneur Campaniste que je remercie ! Celle de 1894 est une Burdin Ainé de Lyon. Le clocher possède à l’intérieur un timbre, visiblement assez ancien.

La cloche de Vernon

C'est une cloche ancienne très intéressante d'un point de vue historique. Je remercie la mairie pour le temps passé à la visite et particulièrement Max.

La dédicace :
Ligne 1 : 1779 + LAUDATE DOMINUM IN CUMBALIS BENESONANTIBUS
Ligne 2 : PARRAIN  + LOUIS JULIEN DUSSARGUES SEIGNEUR DE UERNON
Ligne 3 : DAME MARIE CATHERINE DALLAME DE BOURNET
Ligne 4 : MARAINE M . MEIRONET FECIT
Ligne 1 : Date de fonte : 1779, sur place. La dédicace mentionne Vernon. Il subsiste donc un vestige de four sous terre au pourtour de l’église ou du château. + Louez le Seigneur par les cymbales bien sonnantes.
Lignes 2 et 3 : Parrain - Louis Julien Dussargues de Vernon. Né le 22 octobre 1761 à Lablachère,  garde du corps de Louis XVI, est exécuté à Lyon comme émigré en 1797. La famille Dussargues de Vernon achète le château et les terres du Bas-Balbiac en 1764. Le château fut la propriété des Ginestoux, et donc vendu à Louis-Auguste Dussargues de Vernon, lequel le vend le 3 mai 1816 à son épouse Adèle-Christine de Vanel de Lisleroi. La vente est contestée par Joseph-Guillaume d'Allamel de Bournet demeurant à Joyeuse.
Marraine : Catherine d'Allamel de Bournet. Née en 1732 à Grospierres. Mariée à Jean-Louis Dussargues.
Ligne 4 : Le fondeur est MEIRONET. Il est inconnu, ainsi que la variante MEYRONET. Cette situation n’est pas exceptionnelle pour la période, mais témoigne tout de même de rareté.

Poids estimé : 200 kg. Bonne qualité métallurgique et bonne épigraphie pour l’époque. Quelques cires perdues un peu décalées.
Entretien : Bodet + Mairie. Annuel. Battant neuf. Baudrier neuf. Point d’usure à la pince modéré. Est actionnée en volée par une corde dans le campanile. N’est plus sonné lors des offices. Les sonneries usuelles sont électro-tintées depuis la nef. Lors de la volée, le marteau bouge anormalement. Aucune situation alarmante ne nécessitant travaux.
Note : C(2)-5. Do2. Prime très exprimée pour des hum et quinte modérées. Profil léger. Les autres harmoniques sont très peu exprimées.
Conclusion : Cloche classique pour le 18e siècle. Dédicace soignée. Fondeur uniquement connu à Saint-Alban-Auriolles. Témoigne de personnalités de Vernon. Mériterait un classement MH.

Les cloches de Faugères

Eglise documentée en drone. Les cloches sont au nombre de trois. L'église est magnifique.
La plus petite cloche. Elle date de 1604. Elle comporte le texte A FULGURE ET TEMPESTATE, LIBERA NOS, DOMINE - SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM. VALLETON. Elle serait peut-être signée du fondeur AVRIOL F, que nous pourrions éventuellement retraduire par Auriol François.
La moyenne. Elle date de 1771. Elle comporte le texte : TEMPESTATE SIT NOMEN (...) 1771 LIBERA NOS DOMINI (...) THEOFREDE. Elle a été fendue et soudée. Il s'agit d'un très bel objet campanaire. Je n'en identifie pas le fondeur.
La plus grande. Elle date de 1872. Il s'agit d'une Gulliet Père et Fils, fondeurs à Lyon MDCCCLXXII.

Les cloches de Planzolles

Eglise documentée en drone. Elles sont au nombre de deux dans un clocher-mur. Il s'agit de deux cloches de Baudouin père, à Alès. C'est une famille originaire du Bassigny. Elles datent de 1847 et 1850. Elles ont la particularité, qui me semble systématique, d'avoir les N à l'envers. Il s'agit de François Baudouin, localisé à Alès, et non pas la fonderie homonyme de Marseille. Ces cloches ont une épigraphie honnête, sans être exceptionnelles, et sont en bon état.

Les cloches de Brès, hameau de Payzac

Eglise documentée en drone. L'édifice, bâti en grès rouge, est splendide. Par contre quelle surprise concernant l'ensemble campanaire : il est médiocre. Cela tranche avec la qualité ineffable de cette église. Nous relevons trois cloches Jacob Holtzer et compagnie, de 1872. Il s'agit donc de cloches en acier et non en bronze. C'est inévitablement moins cher, mais aussi moins musical. Cela explique donc leur aspect totalement rouillé. Le clocher compte quatre cloches. Placée sur le côté, je n'ai pas vu la troisième Holtzer. La plus grande, en bronze, est un don de l’Empereur Napoléon III en 1859. D'une décoration sobre, je n'en identifie pas le fondeur.

Les cloches de Payzac

Il s'agit d'un splendide clocher-mur. Quatre cloches sont accrochées, et un curieux timbre d'heure domine l'édifice : il sonne les heures piles. Documentées en drone, car aucun accès possible sauf grimpe. Malheureusement, je n'identifie aucune des quatre cloches.
CL1 - Datée MDCCCXCI, donc 1891.
CL2 - Splendide, même fondeur que la CL4.
CL3 - A été tournée, épigraphie côté mur. Décor minimal.
CL4 - Splendide. Le décor fait preuve d'un immense talent.

Les cloches 1, 2 et 4 sont d'après spécialistes des Oronce Reynaud, fondeur de Lyon.

Jean-Pierre Jeannin transmet : le fondeur est Gédéon Morel, fondeur de Lyon qui habituellement constellait ses cloches, les ornant souvent en plus du reste d'un semis d'étoiles. Le 22 octobre 1844, Gédéon Morel s'agrandissant demande une autorisation pour s'installer Montée de la Boucle sur le territoire de la Croix-Rousse. La fonderie de la Butte est abandonnée. Il est le fondeur du splendide Bourdon de Notre-Dame de la Garde, Marie-Joséphine, qui attendit que le clocher de la Basilique soit édifié pour pouvoir être installé. Les vieux marseillais se rappellent avec émotion le 28 août 1945 quand ignorée des allemands, elle sonna à la volée la Libération de Marseille, les forçant à capituler. Les allemands installés dans le fort de la Basilique demandant à Mgr Borel chanoine archiprêtre de la basilique, l'autorisation de se réfugier dans la crypte craignant pour leur vie.

Il s'avère après expertise de Sonneur Campaniste, que ce sont des Reynaud. Il précise : les Monet et Reynaud sont des successions des ateliers Morel, d’où la similitude des profils et ornementations.

Concernant la cloche 3, cela pourrait être une Decharme, et probablement une Pierre Decharme, dans un créneau de dates 1830 - 1840. Cela ne doit pas être loin de la vérité, se basant principalement à la couronne d’anses pour la déduction ; le profil aussi est assez équivoque.

Les cloches de Saint-Genest de Beauzon

Eglise documentée en drone. Elles sont au nombre de deux.
CL1 - Elle date de 1770 et comporte les mots A FULGURE. Elle est soignée et décorée de nombreuses fleurs de lys. Je n'identifie pas le fondeur.
CL2 - Elle a une décoration très sobre. Décorée de passementeries en guise de décor. Elle a été tournée, ce qui rend son texte illisible.

Les cloches de Sablières

Eglise documentée en drone. On y trouve deux cloches, placées dans un clocher. La disposition très en hauteur dans les baies ne permet pas de les approcher à l’intérieur du clocher. Les travaux ne sont pas communs et relèvent de grandes difficultés afin d’identifier.

CL1 – Elle a été tournée et l’épigraphie se trouve côté mur. De ce fait, les indices sont réduits à la portion congrue. Il s’agit d’une cloche classique du XIXème siècle, aux anses très rondes. Elle ne donne pas l’apparence d’être rare.
CL2 – Elle est datée en très petit sous la croix grecque. Nous y lisons, avec quelques doutes légers, 1714. L’aspect général de l’épigraphie est parfaitement concordant avec cette époque. Sur la face extérieure, aucun nom de fondeur n’est lisible.

Les cloches de Saint-Mélany

Eglise documentée en drone. On y trouve trois cloches, placées dans un clocher. La disposition en hauteur dans les baies ne permet pas de les approcher avec aisance à l’intérieur du clocher. Les travaux semblent de toute apparence relever du très commun.

CL1 – Non signée non datée sur la face extérieure. Les anses ont une décoration végétale. Considérant les anses, il s'agit indiscutablement d'une Bollée d'Orléans, de fonte très récente.
CL2 – Il s’agit d’une Baudouin Frères d’Alès. Non signée sur la face extérieure, on la reconnait de par les N à l’envers systématiques et caractéristiques. De mauvaise qualité, cette cloche pourrait être datée de 1830 ou environs. A noter qu’elle est très lourdement fendue, ne possède plus de battant et reste déconnectée de tout système de sonnerie.
CL3 – Il s’agit Baudouin Frères d’Alès. Non signée sur la face extérieure, reconnue pour les mêmes raisons. Notons toutefois une qualité métallurgique très supérieure, ce qui fait dater cet instrument des environs de 1850.

Les cloches de Dompnac

Eglise documentée en drone. Le clocher peigne de cette jolie église est doté de deux cloches. On relève d’office que celle de gauche est un travail souillon, celle de droite est d’une épigraphie remarquable.

La première est une Baudouin frères, fondeurs à Alès. Créneau probable de datation 1820. Sans pouvoir lire une quelconque signature, on y découvre les N à l’envers tellement systématiques et caractéristiques. Le fait que l’épigraphie soit mauvaise vient aussi confirmer cette identification. Au vu que les fondeurs ont progressé avec le temps, comme à l’école pourrait-on dire, on peut estimer cette cloche datée des environs de 1820. Au vu des traces de rouille, il apparait qu’elle a été tournée. Cela est dû à une usure de la pince, une démarche qui permet de préserver la cloche.

La seconde est une Burdin Ainé fondeur à Lyon. C’est celle de droite. La date me semble être 1863 (un très léger doute pour 1865). L’épigraphie est très classique pour cet établissement, c’est-à-dire un immense régal pour les yeux. C’est d’une beauté et d’une réussite époustouflantes. Les anses sont splendides.

Les cloches de Beaumont

Eglise documentée en drone. L’édifice est doté de deux cloches, disposées dans un clocher peigne. Un escalier en rajoute permet de monter dans un petit édifice sur la gauche de l’église. La première est une Baudouin frères, fondeurs à Alès. C’est celle de droite. Plutôt tardive, créneau de datation envisageable 1845 - 1850. Ils ont inondé la région, c'est un instrument commun. Celle de gauche est une anonyme, qui semble fort intéressante, bien que l'épigraphie soit usée par le temps. Une datation de 1600 est probable.


Une très grande curiosité, ces fonts baptismaux. La décoration a été inspirée par un emballage de dattes, une consommation du Maghreb qui était commune à l'époque.

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