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La maison Marie

En voilà une visite qui restera dans la mémoire ! Et pourtant, on pourrait sans grand détour dire que cette maison se révèle insipide de par son contenu. Ni plus ni moins le récit d'une découverte bien pourrie ! Retour sur ces petites aventures à la noix.

La maison est découverte par hasard, ce qui n'est en soi pas spécialement une surprise dans l'ultra-ruralité, il arrive assez fréquemment que les périples soient bouleversés par des petites nouveautés bien agréables. Bref, je m'arrête un peu plus loin et vais voir.

Seule l'étable est accessible, elle est située sous la maison. Je constate alors que le plancher formant plafond est troué ; en grimpant sur les auges, il devrait être possible de se frayer un passage sans difficultés pour le moins insurmontables. En quelques gestes probablement maladroits, allez c'est fait, je suis au rez-de-chaussée.

La maison est abandonnée depuis très longtemps et ne comporte que peu de mobilier témoignant de la vie d'antan. Je m'interroge sur le lieu et me dis alors : allez, je vais faire quelques photos de mémoire, sans plus. Les volets sont fermés. J'ouvre, histoire de donner un peu de lumière à chaque pièce, puis referme.

Par fainéantise, je ne sors pas la lampe de mon sac (ce n'est jamais bon conseiller), et au salon je commence à tourner la poignée de la fenêtre. Toutefois quelque chose m'arrête, une vue altérée, un sentiment trouble. Je sors la lampe de mon sac et là découverte de l'atroce et magnifique à la fois : il y a une splendide et majestueuse ruche localisée entre la fenêtre et le volet. J'allais ouvrir ça, j'avais commencé d'ailleurs.

Seule conclusion : je suis un crétin d'un niveau incommensurable.

Les filles sont plutôt agitées au vu de la chaleur et des balayages lumineux de ma lampe. Je fais vite et ne suis que peu rassuré. Lorsque je quitte la maison, je vois très bien le ballet des filles sortant d'un trou du volet. J'en tiens une couche.

Il s'agit de l'ancienne maison de Marie, une personne âgée qui vivait ici toute seule, veuve, sa famille en région parisienne.

Ne possédant pas ses actes de naissance et de décès (introuvables), il est seulement possible de dire qu'elle est née en 1916 et décédée en 2004. Elle est inhumée en caveau familial en son village de domicile.

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