L'entrée du fort est un bunker entouré de deux tanks, ça fait carte postale. Dans le mess des officiers, on nous met en contact avec Georges Cavraine, un ancien combattant du fort.
Nous commençons la visite par la caserne. Entre les mannequins allemands, les vêtements Belges, le mémorial et toutes les reconstitutions, c'est de la navigation dans le baroque kaki. Heureusement, le niveau remonte vite, surtout lorsque les portes massives sont ouvertes : nous quittons un espace touristique surchauffé pour des galeries militaires authentiques.
Les lieux s'enchaînent et aucun ne manque d'intérêt, de l'escalier monumental à la galerie de 300 mètres de long. Il y a un effet impressionnant, c'est l'allumage des néons dans ces galeries. En l'espace de quelques secondes, le noir passe au long alignement de dizaines d'alternances sombre-éclairé. Les croisements sont signalisés par des panneaux peints au fond jaune, cela ajoute de l'esthétisme aux galeries voûtées.
A chaque recoin du fort, nous avons le droit à des explications intéressantes. Pour ma part, j'ai été honoré d'avoir eu Georges comme guide. Lorsqu'il raconte tel ou tel moment du fort (jusqu'à la reddition), ça n'a pas le même goût que si c'était un guide de passage, un guide de vacances d'été, un guide-vendeur de glaces stracciatella.
Le dernier espace visité dans l'enceinte du fort, c'est l'endroit où les allemands ont fait sauter la colonne de la tourelle. Avec des charges creuses, ils ont perforé et défoncé les casemates. Dans l'une d'elles, c'est un chaos d'escaliers broyés, de murs calcinés et criblés d'impact, d'aciers tordus dans tous les sens... Avec Georges, devant sa casemate, nous avons fait la photo souvenir. Il a posé la main au canon.
Carte
postale souvenir de l'entrée du fort.
Casemate
à l'entrée du fort.
Il
y a des dizaines de galeries longues et semblables, d'où l'aspect répétitif
des photos.
Malgré
tout, ces galeries ont un charme, surtout avec l'éclairage néon
qui porte loin.
Vue
du casernement.
Ca,
c'est l'endroit où une charge creuse a sauté (30 mètres au
dessus, au niveau d'une coupole).
C'est un sacré chaos...
Voici
un autre résultat d'une explosion d'une charge creuse. C'est impressionnant.
Puits
et pompe.
Antonin
posant pour un fond d'écran pour le gouvernement de la Glauquie.