Sur
un rebord de fenêtre, trois petites photos.
Cet
enfant n'est pas identifié. Ce que je trouve choquant, c'est son regard
dur et triste. Cela est peut-être accentué par le fait qu'une pause
au collodion était longue, il fallait rester immobile durant une seconde.
Ca ne facilite pas les grands sourires ou la spontanéité. Il a les
cheveux coupés ras. Ca accentue son regard. Etait-ce à cause des
poux à l'école ? Est-ce que ça facilitait l'hygiène
?
Le
visage d'un homme inconnu. On le retrouve ensuite ci-dessous en militaire.
Le
vestige du fourneau.
Dans
la chambre, de multiples documents éparpillés. Sans nul doute, la
maison a été pillée peu après les inondations de 1966.
Vu la couche de crasse, les papiers semblent immobiles depuis longtemps. Il faut
faire attention en fouillant parce qu'il y a des guèpes.
On
y trouve ce visage délavé. Encore une fois, aucune mention ne nous
permet de savoir qui c'est.
Dans
ces papiers, il y a une multitude de faire-parts. Ils nous permettent de savoir
qui était en relation avec
les Casaril
de Martinoi. On retrouvera ces personnes dans d'autres
maisons.
Les
faire-parts sont arrivés pour la naissance de Bruna en 53. Certains sont
même arrivés par télégramme.
La
même personne que sur l'image délavée au dessus ? Il s'agit
probablement d'un papa et son fils. Ils sont habillés pour une grande occasion.
La photo est faite à la chambre. Le photographe est à gauche et
les deux personnes le regardent. Le fils a l'air moins dur que celui aux cheveux
ras.
Le
matelas. Dessus, une scie. Dans les papiers épars, on trouve toujours autant
de vestiges.
Une
grande photo (40 centimètres) déchirée en deux. Elle représente
un officier. Au vu du type d'image, c'est
un ferrotype cartonné, on
peut se demander si ça ne date pas de la guerre 1914-1917.
Dans
la chambre, le lit des parents et celui d'un enfant.
Le
matelas des parents est rembourré avec des fanes de maïs.
L'espace
est réduit et sombre, ça ne facilite pas les photos...