Cette carrière est vaste. Il s'agit d'une champignonnière désaffectée et nettoyée, d'une longueur avoisinant les 5000 mètres. Elle remplace une page de 2004, dont les photos étaient de mauvaise qualité. Cette exploitation est localisée partiellement sous une route passante. On entend dès lors fort le passage des véhicules-fusées, c'est impressionnant.
Les points d'intérêt de cette exploitation sont une grande gravure allemande réalisée durant la première guerre mondiale, les camions d'épandage de fumier, le gros réservoir à eau, la galerie avec les découpes bizarres, le blason français. En réalité c'est un peu tout, car en fin de compte la vaste majorité des caves de champignonnières est vide et dénuée d'intérêt.
Les champignonnières sont vides et monotones. Leur aspect semblable
donne un sentiment de perte quasiment immédiat. Il faut aborder
le site avec précautions.
Le grand réservoir d'eau, qui servait à l'arrosage des
champignons.
L'ancien local technique près de la chaudière.
Un ancien camion épandeur de compost, pour les sections de
champi sur meule.
Dans la carrière, il y en a trois au total. Ce sont des Renault
2087 adaptés pour le transport.
Même si la numérotation laisse à penser qu'il
y en eut cinq.
Afin d'éviter la formation de champignons parasites, très
intéressés par le compost, tous les trois mois les parois
sont chaulées et désinfectées avec un fongicide.
Ce type de chambre comportait le compost. Il était déposé
sur des traverses de bois, ici absentes.
Par contre comme nous sommes dans une grande champi, voici une deuxième
chambre.
La chaudière. Elle est destinée à réguler
la température des caves, qui doit être proche de 12°c.
Il traîne de sacrés pétards dans ces galeries.
Une cave, qui comporte encore son amenée d'eau. L'arrosage
était fait avec un arrosoir muni d'un pommeau très fin.
Ce n'était pas fait au tuyau.
La galerie de la découpe étrange. On dirait un tunnel
creusé après coup, en tout cas certainement pas par
des carriers. Peut-être les champis ont-ils là amélioré
leur circulation. Nous n'y voyons pas des travaux allemands du fait
que c'est havé.
Une superbe gravure émanant des allemands. Selon les informations
que j'ai pu recueillir sur les forums spécialisés (merci
aux donateurs de cette lumière) : L'inscription Art beob. est
l'abréviation de Artillerie Beobachtung : poste d'observation
d'artillerie, et le nom de ce poste est Strelitz Schacht : puits de
Strelitz. En réalité Strelitz est une ville allemande.
Erbaut Dez 15 Janv 16
- Construit en décembre 1915 janvier 1916.
3 Bttr Feld Art Reg 19 - Batterie du 19e régiment d'artillerie
de campagne.
3 Bttr Feld Art Reg 225 - Batterie du 225e régiment d'artillerie
de campagne.
Juste à côté se trouve ce bas-relief de château.
Retournons sur l'artère principale de cette champignonnière,
aménagée telle une grande route.
On y découvre un beau blason français.
L'autoroute est fameuse, ça devait travailler dur du temps
de la champi.
Dans les caves. Les traces blanches sont des trous, formés
par les gens qui recherchent des objets militaires à l'aide
de détecteurs à métaux.
Toujours d'après le spécialiste auprès de qui
j'ai puisé la documentation, il s'agit du : Infanterie-Regiment
Großherzhog von Sachsen (5. Thüringisches) Nr.94. On y
trouve le blason impérial surmonté d'une couronne, ainsi
que le nom des personnes tombées au combat.