Cette page est un petit documentaire sur une maison abandonnée, ce qui est relativement peu courant nous concernant. Ce lieu est mis en avant du fait que cette maison, totalement close, a connu une solitude de très longue durée. En effet, la visite de ce lieu a révélé une situation d'abandon très puissant. Il est probable que ce lieu ne fut plus foulé depuis 20 ans, peut-être 30, sauf par quelques fauvettes à tête noire (d'ailleurs très courroucées du passage d'un être humain !). Le documentaire est donc dédié à mettre en valeur ce petit espace d'oubli.
Il s'agit d'une maison de ville, localisée sur une route extrêmement bruyante. Dans cette ville à camions, le charroi est infernal. Il n'est donc nullement étonnant que cette habitation soit frappée d'abandon. Lorsque les poids lourds passent, tout tremble au gré d'un tintamarre insupportable. Le rez-de-chaussée est tellement encombré de meubles et de fatras que, pour ainsi dire, aucune photo n'a été réalisée. L'étage est en réalité plus proche d'un grand grenier qu'autre chose. La couche de poussière est épaisse.
Au sein du grenier, on trouve de nombreux cahiers d'école datant des années cinquante (globalement de 1953 à 1958). Ces quelques documents permettent de prendre une très vague connaissance de qui étaient les occupants.
Il pourrait s'agir, sous toutes réserves au vu que nous ne possédons que des bribes d'informations, de la maison familiale de Jacques et Olivier. Il ne serait nullement étonnant qu'ils soient frères. Il est régulièrement évoqué la présence de Marcel. Quelques fragments d'information laissent à penser qu'il est ou fut domicilié à Saint-Etienne du Bois, à proximité de Treffort et de Bourg-en-Bresse. Le cimetière de la ville de la maison ne possède à notre connaissance d'aucune sépulture du nom de la famille. Il ne serait pas étonnant qu'une personne de la famille ait connu une carrière militaire, du fait que de nombreux courriers étaient tamponnés d'une dispense d'affranchissement.
La maison a été refermée et sombre désormais dans une nouvelle longue période d'oubli.
Le rez-de-chaussée est limite impraticable, tant certaines
pièces sont encombrées.
La maison est localisée sur une rue passante écrasée
par le bruit.
L'étage ressemble à un vaste grenier.
Sans nul doute les enfants de la famille y faisaient leurs devoirs
de classe.
On y trouve du matériel qui fait parfois penser à une
très vieille école.
Les deux enfants ont eu des carrières brillantes. Pour autant
que nous ne fassions pas d'erreur d'identification (les informations
sont ténues), l'un fut directeur d'un collège, l'autre
est médecin biologiste.
Les armoires sont emplies de cahiers, les toiles d'araignées
sont nombreuses.
Les cahiers d'écoles, présents par dizaines sous une
épaisse couche de poussière.
Les cartes postales sont nombreuses, en voici deux.
Après les devoirs, les jeux !
On ne peut guère dire qu'il est intact.
La maison a été clôturée par mes soins,
une page se referme.