L'atelier locos d'Ougrée
Désormais nous allons naviguer dans le site, aller plus loin
et visiter le bâtiment localisé au sud des ateliers centraux,
il s'agit de l'atelier de maintenance des locomotives. Bien que moins
nombreuses, on retrouve encore ces verrières végétalisées.
Il faut circuler dans des cours internes au site puis naviguer au
fil des promenades
le long de l'ancienne voie ferrée à peine décelable.
Alors peu à peu le bâtiment va s'offrir à la visite.
Il s'agit d'un local de conception très simple et formant un
L.
Dans la halle principale se trouvent deux locomotives abandonnées.
Etant en cours de maintenance, elles ne sont pas en état complet,
notons par exemple que la 105 ne possède plus ses boggies,
mais à part cela, l'état global de la machinerie est
parfait. Enfin parfait... oui, disons-le, lors de notre passage, car
suite à cela les urbexeurs viendront maculer le site de leur
vandalisme.
Il est à supposer que ce type de machine effectuait de la traction
de torpilles sur le site de Chertal, et qui traversait ensuite tout
Liège en vue de desservir les filières à froid
(Sclessin, Tilleur).
En large partie intact lors de notre visite, le local offre encore
toute la belle infrastructure de maintenance lourde : les boggies
complets, les roues ferroviaires.
Au vu du nombre présent, il ne serait nullement étonnant
que le plus gros de l'activité de ce site était le remplacement
de roues ferroviaires.
D'ailleurs, quel alignement !
De nombreux modèles sont stockés, en vue de réaliser
du remplacement dans des délais courts.
Que de poids de métal, ça c'est de l'étagère
!
A proximité se trouve ce que nous avons appelé la salle
glauque.
La photo ne rend pas forcément l'ambiance morbide, mais pardi,
c'était lugubre.
A l'étage se trouvent les vestiaires et les douches. Les verrières
donnent sur la rue Champs du Mont.
Si jamais on se trouve en détresse dans sa douche, il est possible
de passer un petit coup de fil !
Quant au sèche-cheveu, incroyable mais vrai pourrait-on dire
!
Dans les locaux annexe de la grande salle avec les locomotives, il
se trouve une foultitude de petits appareillages de maintenance. Le
dernier calendrier en place laisse à penser que la fermeture
aurait eu lieu en 2012. Rien de sûr, mais pourquoi pas...
Ce local orange, malgré le vandalisme et la glauquitude de
l'abandon, offre des couleurs chaleureuses baignées de soleil.
Il y subsiste des compas d'épaisseur.
Les verrières sont cette fois-ci envahies de lierre, ce qui
donne un vif mélange de orange et de vert.
Que sont chanceuses ces végétations pouvant s'épanouir
librement...
... Car d'autres n'ont pas bénéficié de cette
chance et sont décédées bien des mois plus tard,
attendant éternellement et vainement la main bienfaitrice de
quelqu'un qui serait venu arroser.
Mais au coeur des barbelés rasoirs disposés à
foison comme autour d'une centrale nucléaire,
personne n'est venu.