Le débenzolage
Section
abandonnée depuis des lustres pour cause de coûts prohibitifs.
La colonne reçoit les huiles benzolées. Le séparateur
va provoquer un flux de vapeur de naphtaline, un flux d'huile débenzolée
et sur le sommet, une vapeur de benzène, de xylène et
de toluène.
On appelle benzol l'ensemble des hydrocarbures contenus dans les gaz de fours à coke. C'est un mélange complexe formé d'hydrocarbures aromatiques appelés des HAP. Le benzol contient 70% environ de benzène, 15% environ de toluène et 8% environ de composés aromatiques C8 appelés des xylènes.
A la sortie des condenseurs primaires, le gaz va traverser diverses installations, comme évoqué. Nous intéresse en particulier un élément dont nous avons peu parlé, les deux laveurs, que l'on appelle aussi les scrubbers. Ce sont de larges tours cylindriques. Le gaz entre par la base du scrubber et en sort par le sommet. A l'intérieur et dans le but de capter les benzols, de l'huile anthracénique est aspergée sur les claies des scrubbers. L'huile benzolée est alors récupérée au fond des laveurs via un pot de purge. Il s'agit de ce qu'on appelle en cokerie les huiles lourdes. Ces huiles sont envoyées en un réservoir, qui sert de tampon. En vue d'être utilisée dans les laveurs, l'huile anthracénique doit être désasphaltée. C'est en cette démarche précise que nous obtenons la production des brais, dont on a parlé très peu jusqu'à présent.
De là alors, on va changer de monde, car si on parlait jusqu'ici de solides aux fours (charbon, coke), de gaz aux condenseurs, ici on entre dans un processus liquide : on utilise des huiles afin de capter et on va traiter ces huiles. Dès lors on ne sort pas du flux du traitement du gaz, mais en quelque sorte on va parler d'une petite impasse dans le traitement : la gestion de ces huiles.
L'huile lourde est benzolée. Elle est pompée du réservoir vers l'usine de débenzolification. Afin d'être traitée, l'huile va être puissamment réchauffée, en passant coup après coup dans un déflagmateur, dans un échangeur et dans un réchauffeur final. A la suite de ça, l'huile est envoyée dans la colonne de débenzolage.
Les vapeurs chargées de benzol sont amenées en bas de la colonne. La chauffe va provoquer par séparation un flux de vapeur de naphtaline, qui va être envoyée à la colonne de dénaphtalinage. Sur le milieu-bas de la colonne, on obtient un flux d'huile débenzolée, qui est récupérée et évacuée. En sommet de colonne, il est obtenu une séparation, avec la constitution de vapeurs de benzène, de toluène et de xylène.
Les flegmes lourds d'huile débenzolée sont conduits vers une unité de dégoudronnage, qui sont le prédécanteur et les deux décanteurs à goudrons. En vocable local, on appelle ce lieu le "80 tonnes". Quant aux trois sous-produits, benzène, toluène et xylène, ils sont stockés en vue d'une vente.
La colonne de débenzolage est constituée d'une enveloppe
cylindrique verticale que l'on appelle la virole.
Dans toutes les cokeries l'aspect est identique.
A toutes les cokeries visitées, nous avons observé le
même état de dégradation de l'ensemble de la structure.
La moindre portion de métal est corrodée voire même
rongée. Cela rend les lieux dangereux et à aborder avec
une précaution toute particulière.
Un réchauffeur.
Du presque-sommet de la colonne, que c'est haut !
A proximité de l'évaporateur de la sulfaterie.
Un détecteur de gaz permanent, ce qui signifie bien que c'est
un peu tendu en ce lieu.
La colonne de débenzolage vue toute entière.
Boudiou que c'est rongé, mais que se passe-t-il ici ?
A un étage intermédiaire.
Cette colonne a beaucoup souffert.
L'ensemble de l'installation est assez exiguë.
Les huiles lourdes partent sous la colonne dans une cave possédant
une purge.
L'estampille : FIRMA CARL STILL RECKLINGHAUSEN IN WESTFALEN.
La colonne de stripping est formée par empilement.
Les trois cuves de benzène toluène et xylène.
Détail sur une des cuves des volatils.
Les admissions des volatils dans leurs cuves.
L'ensemble de l'usine, depuis la colonne.
C'est dans un état !
C'est dans un état !!!!! dirais-je même !
Un lave-oeil.