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La plateforme de logistique Vachaud Distribution à Nîmes

Voici la visite d’une ancienne plateforme de logistique, qui s'est révélée fugacement très connue dans le domaine de l'urbex. Il s'agit de Vachaud Distribution localisée à Nîmes, à Saint-Césaire. Cette entreprise est en cours de démolition depuis novembre 2023.

Il s’agissait d’une plateforme de logistique spécialisée dans la distribution de vaisselle et de verrerie. Leur entête de courrier mentionnait : arts de la table, arts ménagers, décoration de la maison. C’est donc un spectre plus large qu’uniquement de la vaisselle.

Ils recevaient de la vaisselle par import, en très grande quantité, et ils en faisaient une redistribution auprès de détaillants en diverses régions. A noter qu’il existe dans l’usine un curieux et joli faisceau de voie ferrée, permettant la livraison ferroviaire en très gros, et de nombreux quais camions pour les transporteurs.

On trouve dans l’établissement la mention d’une salle d’exposition et un téléphone « expo permanent ». Faut-il considérer que la vaisselle était exposée dans un magasin de vente à prix d’usine ? Assurément oui.

Cet entrepôt aurait ouvert ses portes en 1960 et a compté jusque 220 salariés. Le fondateur Jean Vachaud est décédé en 2013, nous ne disposons pas d'information concernant Henri Vachaud, mentionné en entête de tous les courriers dans les années 1980. L’usine a été reprise par un grand groupe en 2004 : Arc international. Elle a été reprise ensuite par un autre groupe en 2012, Mutares ; ce dernier a pris la décision de fermer l’établissement presque aussitôt : juin 2013. Lors de la fermeture, il est mentionné 68 salariés en licenciement économique.

Les anciens employés de cette entreprise étaient : BINNENDIJK Olivier (direction), DERAISIN Jacques, BENSA Paule, JEAN Sophie, ENGEL Patricia, FAVROU Nathalie, DONAIN Ludivine, PIONTKOWSKI Nathalie, VIGNE Mylène, HUBAC Cindy, ALMERAS Marie-Hélène, FLANDIN Marie-Ange, ROBERT Caroline, MARTEL Paulette, DE POLO Richard, LOMBARDI François, GRENECHE Michel, BOULET Jacques, MICHELOT Marie-Antoinette, MOYNE-BRESSAND Sabine, TRINTIGNAN Michel, SERAFINI Christian, ROIG Elisabeth, ROBERT Jacky, LHERMITTE Carole, ALIAGA Joséphine, AGUILHON Patrice, MOULIN Marielle, VARIN Bruno, CLUZEL Rémi, BOUDET Sandrine, LAURANS Didier, BELLUIRE Alain, BECAMEL Jean-Philippe, PEYTAVIN Daniel, ROULE Michel, NOUGARET Guy, MARTINEZ André, FERNANDEZ Didier, FAES Jean-Pierre, MATHIEU Jean-Marc, MICHELOT François, ARTAUD Cédric, BRUN Guy, CERDAN Joseph, CHAMBELLAND Michel, DE SAN NICOLAS Jean-Michel, BACCAM Heng, BONILLO Bruno, CABREILHAC Daniel, INSULLA Richard, ROCHE Franck, BLAISE Jean-Marc, CHAMBROLAIN Adrien, TUPIN Patrick, VAN EENOOGHE Michel.

Nous répertorions 55 personnes.

Aujourd’hui, les locaux sont majoritairement immensément vides. Par contre on observe des quantités folles de rayonnages. Cela s'appelle des racks, et en français des palletiers, bien que ça soit moins utilisé. J’ai essayé d’imaginer le nombre de kilomètres ! J’ai été sur place très-très tôt le matin. Bah… je ne dormais pas, donc voilà… Le matin, l’endroit est incroyablement baigné de la sonorité diffuse de centaines de mouettes. Un régal ! Certains ont montré des photos : les sangliers sont sur le site !

Des kilomètres d’étagères, des longueurs infinies, voici l’exploration d’une fameuse plateforme de logistique abandonnée. Localisée dans un recoin de zone industrielle, c'est un endroit plutôt discret en fait. Dans ces immensités d’étagères, il était stocké de la vaisselle, des assiettes, des verres, des serviettes de table, etc. Les marchandises arrivaient par trains complets en immenses volumes. C’était trié et empaqueté. Ça repartait ensuite par camions. Des quais, du train, du camion, des cartons, des transpalettes, 220 ouvriers : rien d’autre qu’une fourmilière !

A chaque explo, je dors dehors, par goût, par bonheur de ces dizaines-centaines de belles étoiles merveilleuses. Cette fois-ci je suis logé dans un agréable terrain en herbe juste à côté de nombreuses maisons, à Caveirac. Six heures du mat' la maison juste à côté, j’entends le petit bébé pleurer, il a faim. Ça me rappelle des souvenirs. Du coup je prépare un bon petit café serré (pas pour le bébé hein !), le jour n’est pas encore levé.

Après quelques instants, sur place dans la zone industrielle, il fait encore noir. Les portails des entreprises sont fermés, je ne me rends pas compte que l’entrée était à ce point évidente. Du coup, j’escalade un grillage défoncé mêlé de ronces, le truc instable au-dessus de gros trous, mais c’est carrément n’importe quoi !! A l’intérieur de l’usine, il fait noir. Normal… Il faut attendre donc.

Assis dans un immense hall déserté depuis 10 ans, j’entends l’immense ballet des mouettes. Elles sont des milliers, elles crient, se répondent, ça résonne. C’est magnifique, comme des gigantesques vagues sonores de mouettes déchainées. Elles bavardent avant de toutes partir au travail. Certains évoquent avoir vu des sangliers au quai du train. Nous sommes en pleine ville, c’est magique tout ça. Un bonheur sans limite.

En me promenant dans les étagères, j’essaie un instant d’imaginer combien il peut y en avoir, c’est énorme. Entre mille étagères et mille mouettes, dans une immense solitude de trop-tôt le matin, je me dis que la vie réserve de bien curieux bonheurs !

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