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L'usine des chaussures

Voici la visite d’une ancienne usine qui produisait des éléments destinés aux chaussures. C’est le point de départ d’un endroit dont nous ne savons de prime abord plutôt rien. L’accès n’est pas forcément du plus évident. Au vu que le site fait l’objet de promotion immobilière, c’est totalement blindé de caméras. Il ne me reste plus qu’à me déguiser en pinson ou en merle géant.

Au tout départ, le site accueillait un hôtel, en tout cas en début du siècle 1900. A peine plus tard en 1912, le lieu est converti. Un entrepreneur l’achète et y installe son atelier de fabrication de semelles intérieures. L’entreprise connaît un bel essor au niveau européen et compte jusqu’à 150 employés.

Après la seconde guerre mondiale, le gendre du directeur, industriel entreprenant, se lance dans la fabrication d’objets en matières plastiques : sandales, armoires de toilettes, salons de jardin. L’usine devient vite trop exiguë et cette branche d’activité est transférée à Grenoble. La fabrication des semelles reste quant à elle strictement localisée ici.

L’activité va perdurer en ces lieux jusqu’en 2013. Pour cause de vétusté générale des locaux, la fabrication sera transférée dans des bâtiments neufs et idéaux, au nord de la commune. Il y est perduré une tradition de fabrication de la semelle, de nos jours à la pointe extrême de la technologie.

L’usine s’organise sur des locaux plutôt anciens, un peu vétustes, mais très propres. L’ensemble à la forme d’un U et la partie à front de rue comporte essentiellement les bureaux. J’avais entendu parler qu’il subsistait des machines à coudre. Au gré de la visite, je me dis que la promotion immobilière a engendré l’évacuation de ce patrimoine. Cependant un élément me perturbe. Si je retrouve bel et bien la forme des fenêtres, je ne retrouve pas le pilier avec les quatre tâches de ciment.

Je suis à deux kilomètres, sur le chemin du retour. Ca me turlupine comme on dirait. Demi-tour ! J’y retourne. A nouveau la visite du pinson géant ! Et cette fois-ci, après avoir farfouillé un bon bout de temps, je comprends et enfin découvre cette petite merveille de machines à coudre abandonnées. C’est vrai que lorsqu’on ne connait pas, on peut les chercher un moment. Grand merle très content s’en va et ne dérangera plus.

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