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Les mines de lignite

Voici une visite d'anciennes mines souterraines de lignite. Les lignites sont une variété plutôt pauvre du charbon, la version la plus riche étant l'anthracite.

C'est un endroit que nous connaissions depuis plus de vingt ans et qui faisait partie d'une sorte de mythologie personnelle. En simple résumé, nous en parlions, sans jamais trouver de véritable occasion d'y aller.

Un endroit si mythique dans nos récits de vie n'en font pas pour autant un lieu exceptionnel à visiter. Plutôt du contraire, ça s'est révélé à la fois peu avenant et décevant. Quelque part au vu des informations reçues, c'était entièrement prévisible.

On parle de quelque chose comme 80 entrées, totalement dissimulées sous la broussaille dans un vaste pan de colline. Les plans du BRGM évoquent autre chose, les prospections sur place révèlent une situation largement différente. C'est donc une confusion totale révélant que le BRGM a récolé des plans ne correspondant pas à la réalité.

En principe, nous avions sur papier un important linéaire de galeries. La réalité sur place est une anarchie de creusement au petit bonheur la chance, de galeries qui se recoupaient à angle droit.

Les effondrements sont légion, ou presque universels, ce qui provoque qu'à ce jour, on évolue dans un chaos total. Les galeries sont hautes de 40 cm à un mètre tout au plus. C'est creusé dans le sable et ça ne tient plus à rien, sauf par je ne sais quelle magie. Faire une seule photo est un défi pour ainsi dire inabordable et le matériel prend cher.

Les photos que je présente sont celles d'un réseau - unique d'ailleurs - qui offre une situation moins dégradée. Il ne figure à aucun plan.

Au tout début ça va bien et avouons-le, c'est ce qui s'appelle joli. Après une monterie, l'atmosphère devient confinée. Il fait curieusement plus chaud et plus moite. L'oxygène tombe immédiatement à 17,5%. Après quelques passages plus bas, la situation se détériore encore, ce qui rend toute visite inabordable. Seule une exploration en situation glaciale dehors permettrait d'améliorer la situation. Et encore. La question reste posée car les lieux sont réellement confinés.

Les lignites posent l'équation d'une situation réellement compliquée. Un feu de forêt a dévoré les lignites, qui se consument dans l'intérieur des réseaux souterrains. Bien que nous ne l'ayons pas vu, des photos révèlent des galeries qui crachent des fumées. Ce que nous avons vu, ce sont des galeries où l'oxygène est consommé, donc ce n'est pas avenant concernant la sécurité. Cet aspect mêlé aux effondrements de galeries, réels, apportent une presque-conclusion que c'est un endroit à proscrire.

D'un point de vue historique, ce n'est pas mieux. Il m'était affirmé des mines médiévales s'étalant sur des kilomètres de linéaire, surtout des galeries toutes droites. La vérité est un site de révolution industrielle creusé dans l'anarchie. Où se trouve la vérité, ou bien qu'avons-nous raté ? De toute évidence nous n'en saurons pas plus. Ce qui est certain, c'est que la situation d'il y a 20 ans n'est plus celle d'aujourd'hui. Avec l'incendie, les sables ravinent et du coup, colmatent les galeries. Les terrains dénudés laissent filtrer l'eau dans les toits de galerie, ça fragilise et effondre les sables. C'est la fin d'une époque.

Reste que la mine visitée est jolie, les photos en témoignent, mais en toute véracité, c'est la seule que nous connaissions.

Voilà pour le résumé de cette visite et certes, ça ne brille pas par l'optimisme. Ca a l'intérêt de mettre en valeur un sujet très peu illustré et de clore un récit.

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