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La papeterie abandonnée
Nous avons reçu les photos d'un voyageur et nous en avons fait la synthèse historique.
La question que je me serai posé durant toute la longueur de cette visite, c’est : est-ce gardienné ? En effet, de nombreux signes me font penser à cette éventualité, ne serait-ce parce qu’un chemin fait le tour de l’usine et il est le seul à être parfaitement propre tandis que tout le reste est jonché de détritus industriels de toutes sortes. En cette occurrence, c’est ce qui m'a fait prendre le choix de visiter très tôt le matin. Je serai avant tout ce qui peut arriver, ce qui en fin de compte correspond souvent avec mes méthodes.
Sur place, je constate que d’énormes démantèlements ont eu lieu et certains bâtiments ont été réduits à l’état de gravats. Malgré tout, l’on arrive à comprendre que le process se dispatchait en deux sites de production, une cartonnerie et un hangar de fabrication de papier glacé. L’immense majorité des machines a été démontée et donc, il ne subsiste à ce jour que de vastes cathédrales de béton.
Le seul matériel restant, et il est à ce titre formidable, c’est la machinerie de la raperie. Des espèces de broyeurs géants étaient destinés à réduire en purée des troncs d’arbres. Il reste d’ailleurs du bois par terre. La pâte était alors utilisée afin de produire les différentes couches nécessaires à la fabrication du carton. Lorsque l’on voit les photos anciennes, un seul constat, c’était énorme et absolument plein de machines : une technologie de pointe pour l’époque.
Le site est immense c’est le moins qu’on puisse dire, mais il se visite rapidement du fait que toutes les machines ont été exportées vers l’Asie lors de la liquidation judiciaire. La papeterie a fermé en 2008. L’avenir du site est une démolition totale en vue de construire un véritable centre-ville. Pour l’instant ce lieu n’en possède pas car tout est organisé le long d’une seule rue. Le projet aurait dû être lancé en 2015 et donc cela fait 9 ans que tout aurait dû être purement et simplement démoli. Pour des raisons que nous ignorons, ce n’est pas le cas.
Bien que l’ensemble soit vide, le caractère très serein du lieu ainsi que la faiblesse du vandalisme en font une usine pour le moins agréable.
