Le manoir aux papiers peints
Nous avons reçu les photos d'un voyageur et nous en avons fait la synthèse historique.
Le manoir aux papiers peints est localisé dans une petite ville du Massif-Central qui a la douce capacité d'être légèrement mélancolique.
Avec Béné, nous nous étions rendus sur place sans trop savoir à quoi s'attendre. Il s'avère que la seule manière d'y entrer est difficile et acrobatique. La visite fut remise à plus tard. Passant à quelques kilomètres tout au plus et bien 6 mois plus tard, je décide alors de m'y rendre. Il fait beau, tout est agréable.
Le manoir est entièrement vide, il a été déménagé de fond en comble. Est-ce un incendie qui a précipité le déménagement ? Ou bien le feu d'une seule pièce est-il postérieur ?
Il reste que, dans le vide intersidéral, un seul vestige de cahier d'école m'apprend que les lieux ont été occupés par Yvette Vion-Dury, ainsi que probablement son fils, Daniel Vion-Dury. D'eux, je ne sais pour ainsi dire rien.
C'est un manoir qui est beau par sa diversité de papiers peints décrépits. Il n'y a que ça. Ca ne vaut certainement pas son pesant d'or, reste qu'il est possible d'y trouver un brin d'esthétisme. Je prends mon temps... comment dire, majestueusement...
J'ai fini... J'entends des voix. Oh mazette...
En bas près de l'entrée, deux types plutôt du genre costauds sont en train de discuter. Ca parle tonte du gazon, de rétablir EDF... J'ignore tout et devine vaguement qu'il s'agirait de nouveaux propriétaires et de remise en état. Sortir de là est acrobatique, long et périlleux, je suis dans de beaux draps...
Au bout d'une demi-heure, les deux personnes s'en vont, le moment de chance inestimable. Je me faufile et prends la poudre d'escampette. Par mille mimolettes, je l'ai échappé belle !
Je profite de l'occasion pour présenter un autre tout petit lieu. C'est la maison de gardien d'un château.
Il semblerait que cette maison fut occupée par des scouts néerlandophones. Le château a ses volets fermés, je prends majestueusement mon temps, encore une fois...
Au moment de sortir, un chien vient à ma rencontre : oulaaah t'es qui toi ? qu'il me dit. Il retourne vers sa maitresse, qui installe sa clôture à chevaux, à quelques dizaines de mètres de moi. Peuchère dans quel guêpier me suis-je fourré ? Décidément je les attire grave !!
C'est avec facilité que je me fais la malle, mais avec toute lucidité aussi, c'est grâce à l'immense gentillesse du chien, qui n'a rien dit. Il y avait tout ce qui fallait pour que je dérange, heureusement que ça n'a pas été le cas.
La maison des scouts