Tchorski
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Le hangar Diogène

Ce court reportage concerne deux lieux, lesquels sont distants d’une petite centaine de mètres. Tout d’abord un hangar, où sont stockées des voitures. Puis, juste un peu plus haut, une centaine de mètres à peine, une maison abandonnée dont le jardin est rempli de carcasses.

Cette ville est hideuse et à la fois repoussante : un certain malaise à chaque fois que j’y passe. Ancienne ville charbonneuse, elle a connu une apogée à plus de 10.000 habitants un siècle auparavant. Aujourd'hui c'est 2000 avec très grande peine, et elle ne cesse de se dépeupler chaque année.

C'est dans un vallon, ambiance sombre, c'est en longueur, routier, délabré, très sale. La mairie a baissé les bras. C'est la déglingue, les HLM pourrissants, les routes incohérentes, les commerces désertés. Malgré cela, pas de sentiment de délinquance, mais plutôt de pauvres gens au bout d'une pauvre impasse dans un truc oublié en train de moisir.

Bref qu’est-ce qui a pu mener à ce que deux lieux, comme ça, puissent coexister, rien d'autre qu'un plein témoignage de déglingue ?

Le hangar, blindé. Un Diogène ? Les voitures pourraient y être empilées afin d’en mettre plus, ce serait fait. Mais pas que de la voiture, on y trouve de tout, de tout « vraiment », enfoui sous une épaisse couche intensément crasseuse. Des disques vinyles, du champagne. Mais pourquoi ? Sortant de là, c’est la seule question qui reste.

L’autre lieu, une maison abandonnée. De toute façon, presque un quart du bâti de cette ville est inoccupé. Oh pas de quoi faire des projets de belles photos. Devantures fermées, c’est clos depuis des lustres, dégoûtant parfois. Ici donc sur les hauteurs, une habitation qui pourrait presque sentir les petites magouilles et qui sait, un départ précipité : mais ne parlons pas trop vite, on ne sait rien.

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