Cette page est une promenade photographique au sein d'une aciérie LD-AC inoccupée. A la suite d'une cessation d'activité, le très vaste site industriel se trouve sans devenir et fait l'objet d'un pillage intensif. En conséquence de ces déprédations, d'immenses lignes de rouleaux barbelés ont été installées. De ces lieux qui furent magnifiques et grandiloquents, il ne reste que ruine et mélancolie. Bien qu'il soit trop tard, de toute évidence, ces photos témoignent en mémoire de ce site qui a profondément marqué l'activité sidérurgique de la région.
Les initiales LD sont
connues dans le monde de la sidérurgie, mais méritent
quelques bribes d'information. Le procédé LD est une
technique d'élaboration de l'acier par affinage avec de l'oxygène
pur. Le procédé LD a été mis au point
par deux sociétés sidérurgiques autrichiennes
:
- L'une établie à Linz, la Vereinigte Oesterreichische
Eisen und Stahlwerke.
- L'autre à Donawitz, la Oesterreichische Alpine Montangesellschafft.
Cela donne le procédé Linz-Donawitz.
Les initiales AC, moins répandues, signifient Arbed et Centre
national de recherches métallurgiques.
Avant de prendre connaissance du site, la première embûche
est celle des barbelés.
Ils sont destinés à empêcher les déprédations
sur le site.
Pourtant ça a été un massacre à une échelle
inégalée.
L'intérieur révèle de très vastes halls,
quelquefois sombres, d'autres lumineux,
mais en tout cas toujours inégaux.
De ce fait, les photos sont difficiles, ce de surcroît que les
installations sont fort démantelées.
Un rayon de soleil pénètre dans l'un des halls abandonnés.
Le train à chaud. Il s'agit très visiblement de coulée
continue de brames.
En hauteur. Ce qu'on voit au sol est une myriade de câbles découpés
et volés.
Une impression de gigantisme.
Au sein de cet environnement démesuré et gigantesque,
le godet que l'on voit au centre est une poche, destinée à
recueillir la matière en fusion, ou plutôt ici précisément,
à la déverser dans la coulée continue.
L'aciérie est un très vaste volume dont les espaces
techniques sont juxtaposés.
Les casiers des métallurgistes.
Une zone dédiée à la sécurité des
travailleurs.
Hall industriel.
Stockage de flexibles.
Le permuteur de poches, disposé au-dessus de la coulée
continue. On appelle aussi cet engin le tourniquet. Il permet d'effectuer
une rotation de la poche, afin de la placer en position de coulée,
après une rotation à 180°.
L'usine est baignée de bruits inquiétants au moindre
coup de vent. Ca claque, gémit, frémit. A chaque pas
on a la crainte de rencontrer des voleurs.
Près du poste de contrôle.
Le train à brames de la coulée continue. L'acier est
d'abord coulé dans un répartiteur, qui alimente de manière
homogène les lignes de la coulée continue. C'est le
répartiteur qui sert de tampon pour ne pas interrompre la coulée
lorsqu'une poche est vide et que le tourniquet effectue un demi-tour
pour mettre une nouvelle poche d'acier liquide en position de coulée.
Des systèmes de rouleaux de guidage, d'extraction et de redressement
des brins d'acier sont placés au coeur de la coulée
continue. Des gicleurs d'eau permettent la solidification graduelle
de l'acier. Après une zone de redressement, l'acier sort horizontalement
de la machine, sur le train que l'on voit ici. Le brin d'acier sortant
de la machine de coulée est découpé en brames
au moyen de chalumeaux montés sur des chariots. Les brames
partaient ensuite au laminoir à chaud.
Au-dessus de la coulée continue. L'initialisation du procédé
de coulée continue est réalisée à l'aide
d'un mannequin.
Stockage d'imposants crochets de manutention, disposés en attente.
Ce que l'on voit à droite est un couvercle de poche. Ca permet
de ralentir le refroidissement de la matière.