11 octobre - Gökhan, je t'aaaime !

On se lève relativement tôt, mais le logeur n'est pas debout. Hümpf... Heureusement, un vieux monsieur traîne dans le coin (un voisin ?) et après un coup de téléphone, le logeur arrivera en moto. Le petit dej finit par débarquer mais nous devons nous dépêcher, le dolmuş arrive d'ici peu et le suivant est dans deux heures.

Le dolmuş en question débarque juste quelques instants après. Le conducteur attache les bagages sur le toit du camion.

A Aksaray, c'est l'énorme bordel : entre celui qui veut nous faire prendre le dolmuş et celui qui veut nous faire prendre le bus direct, nous qui voulons prendre le bus direct et finalement, tous les autres qui insistent pour qu'on prenne le dolmuş... ca devient n'importe quoi. Ils se tapent dessus juste pour savoir qui va pomper dans notre argent. Hey quoi, on veut juste un service de qualité, c'est tout... On s'en fout que ce soit Mehmet ou Osman qui conduise. Nous avons un temps de battement. Après avoir visité la ville, nous retournons à la gare. Là, en dernière minute, on nous informe (parce qu'on le demande) qu'il faut filer au terminal machin-truc en prenant le dolmuş qui passe là maintenant, dans la foire d'empoigne, on ne sait même pas où va ce véhicule. Je dois être trop cartésien.

Aksaray, aspect typique.


Finalement, peut-être par miracle, on arrive au terminal dans les temps. Nous montons dans le bus concerné et tout semble se présenter pour le mieux. Là, je précise que je vais faire un papier incendiaire en cinq langues à propos de la compagnie crapuleuse YENI AKSARAY. Nous avions un billet direct Aksaray-Göreme. Une fois à Nevşehir, ils nous disent qu'il faut descendre et prendre une correspondance en dolmuş. Bien sûr, on ne comprend rien mais on obtempère (ils déchargent nos sacs). En réalité, c'était une arnaque. Nous avons dû prendre un dolmuş bondé et le payer. Le manque de temps nous aura empêché de nous plaindre aux jandarma.

A Göreme, comme bien entendu, nous refusons de payer, nous faisons un attroupement local. Un des chauffeurs de dolmuş qui traînait par là tente de nous dissuader d'aller voir les gendarmes. Attendez, vous n'allez pas faire chier pour si peu. C'est ça... On paye et le service n'est pas rendu ? On est pas pigeon. Je précise que lorsque nous avons demandé où étaient les gendarmes, il nous a indiqué un bureau qui est fermé définitivement.

A midi, nous nous installons chez Mehmet. C'est un de nos restaurants favoris. En fait, le restaurateur est en vacances. Nous sommes installés à sa terrasse et nous faisons pic-nic. A un moment, des touristes s'installent. Du coup, on leur dit "you know, it's closed !". ils répliquent, très étonnés : but you have bread... Oh là , faut tout leur expliquer hein ! Par la suite, nous allons prendre un dessert au Mercan. Ils passent comme musique ce que nous appelons Haşni. C'est un peu le genre de musique Totoro, tu l'entends une fois et tu l'as en tête une semaine. En fait, il s'agit de Yaşin Tutmaz de Gökhan Özen. Je dois faire vraiment attraction locale, parce que comme ils ne savent pas qui c'est, je sors le micro et le magnétophone et j'enregistre l'animal ! Peut-être ont-ils eu pitié de moi, j'en sais rien, ils me proposent une copie du disque.

Malheureusement, nous ne pouvons pas rester bien longtemps, nous devons prendre le dolmuş pour Ürgüp et il n'y en a un que toutes les deux heures.

Le dolmuş arrive quasi immédiatement. Ürgüp est une ville assez grande avec un centre ancien et des quartiers modernes aux pourtours de la ville. C'est un peu le cas de toutes les grandes villes dans ce secteur. Avec l'exode rural massif, les villes ont un excédent de demandes à régler au plus vite... Le centre ville est bâti autour de vestiges troglos très abîmés, on y trouve un point de vue intéressant sur l'entièreté de la ville. Au passage, on trouve deux moutons qui sont un peu collants. En fait, la corde est enroulée dans des racines et ils ont faim. Après un peu de bidouilles, les bestioles peuvent rejoindre leur tas de légumes. Seul un mouton était accroché, l'autre n'allait pas au tas par solidarité.

On profite d'un peu de temps pour aller dans une pâtisserie, mais ce n'est pas très fameux. Se promenant dans la ville, un barbier me proposera ses services. Ca me fait éclater de rire. C'est vrai que je suis un peu barbu là ;-)
Les Astres essaient d'acheter des croquettes (surtout, profiter d'être dans une ville pour le faire). Le gars du Mehmet-Shop ne comprenait pas, alors elle dit en turc "Manger Chat". Il parait que le Mehmet a tiré une tête pas croyable en répondant "Manger chat ? Nooon !" O_o

Pour le retour, on essaie de prendre un dolmuş, ce n'est pas si évident que ça. Il faut attendre dans le bordel et être attentif à chaque véhicule. Finalement, ça se passe bien. A Göreme, nous mangeons dans le dernier restaurant de la ligne et c'est à peu près correct. Rien d'autre après, dodo !


Suite de la visite ici...

Sinon : Départ - Avanos - Zelve et Paşabag - Çavuşin, Vallée Rose, Vallée Rouge - Uzundere, Uçhisar
Göreme - Vallée blanche, Ortahisar, Aynali Kilise - Selime, Belissirma - Ilhara - Aksaray, Ürgüp - Kaymakli, Mazikoy, Mustafapaşa - Haçiksaray, Gülşehir - Ankara, Hisar - Retour.


Six cent photos de Cappadoce sont disponibles ici.

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