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octobre - Gökhan, je t'aaaime ! On
se lève relativement tôt, mais le logeur n'est pas debout. Hümpf...
Heureusement, un vieux monsieur traîne dans le coin (un voisin ?) et après un
coup de téléphone, le logeur arrivera en moto. Le petit dej
finit par débarquer mais nous devons nous dépêcher, le dolmuş
arrive d'ici peu et le suivant est dans deux heures. Le
dolmuş en question débarque juste quelques instants
après. Le conducteur attache les bagages sur le toit du camion.
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A Aksaray,
c'est l'énorme bordel : entre celui qui veut nous faire prendre
le dolmuş et celui qui veut nous
faire prendre le bus direct, nous qui voulons prendre le bus direct
et finalement, tous les autres qui insistent pour qu'on prenne
le dolmuş... ca devient n'importe
quoi. Ils se tapent dessus juste pour savoir qui va pomper dans
notre argent. Hey quoi, on veut juste un service de qualité, c'est
tout... On s'en fout que ce soit Mehmet
ou Osman qui conduise. Nous avons un temps
de battement. Après avoir visité la ville, nous retournons à la
gare. Là, en dernière minute, on nous informe (parce qu'on le
demande) qu'il faut filer au terminal machin-truc
en prenant le dolmuş qui passe
là maintenant, dans la foire d'empoigne, on ne sait même pas où
va ce véhicule. Je dois être trop cartésien.
Aksaray, aspect typique. |
Finalement, peut-être par miracle, on arrive au terminal dans les temps.
Nous montons dans le bus concerné et tout semble se présenter pour le
mieux. Là, je précise que je vais faire un papier incendiaire en cinq
langues à propos de la compagnie crapuleuse YENI AKSARAY.
Nous avions un billet direct Aksaray-Göreme.
Une fois à Nevşehir, ils nous disent
qu'il faut descendre et prendre une correspondance en dolmuş.
Bien sûr, on ne comprend rien mais on obtempère (ils déchargent
nos sacs). En réalité, c'était une arnaque. Nous avons dû prendre un
dolmuş bondé et le payer. Le manque de
temps nous aura empêché de nous plaindre aux jandarma.
A
Göreme, comme bien entendu, nous refusons de payer,
nous faisons un attroupement local. Un des chauffeurs de dolmuş
qui traînait par là tente de nous dissuader d'aller voir les gendarmes. Attendez,
vous n'allez pas faire chier pour si peu. C'est ça... On paye et le service n'est
pas rendu ? On est pas pigeon. Je précise que lorsque nous avons demandé où étaient
les gendarmes, il nous a indiqué un bureau qui est fermé définitivement. A
midi, nous nous installons chez Mehmet. C'est un de
nos restaurants favoris. En fait, le restaurateur est en vacances. Nous sommes
installés à sa terrasse et nous faisons pic-nic. A un moment, des touristes s'installent.
Du coup, on leur dit "you know, it's closed !". ils
répliquent, très étonnés : but you have bread...
Oh là là, faut tout leur expliquer hein ! Par la suite,
nous allons prendre un dessert au Mercan. Ils passent
comme musique ce que nous appelons Haşni. C'est
un peu le genre de musique Totoro, tu l'entends une
fois et tu l'as en tête une semaine. En fait, il s'agit de Yaşin
Tutmaz de Gökhan Özen. Je dois faire vraiment attraction locale, parce que
comme ils ne savent pas qui c'est, je sors le micro et le magnétophone
et j'enregistre l'animal ! Peut-être ont-ils eu pitié de moi, j'en sais rien,
ils me proposent une copie du disque.
Malheureusement, nous
ne pouvons pas rester bien longtemps, nous devons prendre le dolmuş
pour Ürgüp et il n'y en a un que toutes les
deux heures.
Le
dolmuş arrive quasi immédiatement. Ürgüp
est une ville assez grande avec un centre ancien et des quartiers modernes aux
pourtours de la ville. C'est un peu le cas de toutes les grandes villes dans ce
secteur. Avec l'exode rural massif, les villes ont un excédent de demandes à régler
au plus vite... Le centre ville est bâti autour de vestiges troglos
très abîmés, on y trouve un point de vue intéressant sur l'entièreté de la ville.
Au passage, on trouve deux moutons qui sont un peu collants. En fait, la corde
est enroulée dans des racines et ils ont faim. Après un peu de bidouilles, les
bestioles peuvent rejoindre leur tas de légumes. Seul un mouton était accroché,
l'autre n'allait pas au tas par solidarité. On
profite d'un peu de temps pour aller dans une pâtisserie, mais ce n'est pas très fameux. Se promenant
dans la ville, un barbier me proposera ses services. Ca
me fait éclater de rire. C'est vrai que je suis un peu barbu là ;-)
Les Astres essaient d'acheter des croquettes (surtout, profiter d'être dans une
ville pour le faire). Le gars du Mehmet-Shop ne comprenait
pas, alors elle dit en turc "Manger Chat". Il parait que le Mehmet
a tiré une tête pas croyable en répondant "Manger chat ? Nooon !"
O_o Pour
le retour, on essaie de prendre un dolmuş, ce n'est pas si évident que ça. Il faut attendre
dans le bordel et être attentif à chaque véhicule. Finalement, ça se passe bien.
A Göreme, nous mangeons dans le dernier restaurant de
la ligne et c'est à peu près correct. Rien d'autre après, dodo !
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