5 octobre - Kaptan Osman

Avant de partir du logement d'Avanos, et suite à la proposition de notre logeur, nous visitons la cité souterraine située au fond de la pension. On y accède par une pièce comme une autre, sauf que la fin de la pièce est constituée par un petit goulet. C'est le départ de sa cité. Le développement général est assez faible, je dirais une centaine de mètres. Certains passages sont en partie noyés. Je suis persuadé que d'immenses efforts de désobstruction amèneraient jusqu'à l'autre bout de la ville. Effectivement, nous avons trouvé d'innombrables preuves de l'existence d'une cité sous le vieux village troglodytique cassé. Je n'ai quasiment pas de doute que tout cela communiquait il y a bien longtemps.



Cité souterraine d'Avanos.

Après, nous partons en dolmuş pour Göreme. Au centre d'information touristique, nous demandons quel est le logement le plus calme. On nous répond qu'il s'agit probablement de Keleş Pension. On verra plus tard comment c'était loin d'être le cas. Un ado vient nous accrocher et nous amène jusque la pension. Sur place, le lieu est très moyen, la douche est particulièrement minable.

Dans l'après-midi, on va à la vallée des pigeons. Elle s'appelle Uzundere Vadisi en turc. Comme son nom l'indique, nous nous sommes fait pigeonner. Sur le chemin, nous visitons une église dont tous les piliers ont été coupés. Une légende courrerait comme quoi il y a des trésors au pied des piliers. De ce fait, un massacre général a été organisé dans bon nombre d'églises.

Le début de la vallée des pigeons s'accède facilement, un long chemin tout droit. Tout d'un coup, on arrive dans un vignoble, des sentiers devenant quasiment disparus. Aller à droite à gauche amène dans des fonds de vallées dangereux. On est obligé faire demi-tour. Comme pas mal de monde je suppose, nous tentons de rejoindre la route d'Uçhisar, c'est ce qui est le plus proche et ce qui permet de contourner le problème. Seulement, la roche c'est du tuf, c'est ultra friable. Bien en hauteur dans la pente, Les Astres sont en difficulté. Alors que j'essaie de l'aider, accroché à une racine, c'est la perte d'équilibre et la racine lâche. Ca a été une bonne dégringolade dans la poussière, mais par chance, plus de peur que de mal. Y'a des traces comme quoi on est pas les premiers ;-)

En remontant, nous arrivons au super Mehmet-Shop de Kaptan Osman. A quelques mètres près, nous aurions été le spectacle de centaines de touristes glauques.

Route vers Uçhisar, village apparemment incroyable et magnifique. Le soleil tape dur et c'est crevant de chaud. Au coeur du village, il y a un immense piton rocheux qui a été creusé de toutes parts. Ca ressemble à une fourmilière géante. Le secteur est très touristique, mais la visite vaut tout de même le détour, la vue est imprenable.


Uçhisar.

Uçhisar.


Il se fait tard, de ce fait, nous redescendons pour Göreme. Nous décidons de reprendre la vallée des pigeons, mais par l'autre côté. En restant un peu plus en hauteur, nous pensons pouvoir contourner les ennuis. Au bout de moins d'une heure, il faut bien l'avouer, nous sommes une nouvelle fois perdus. Nous allons de piton en piton, de chemin en hauteur en sentier perché foireux, jusqu'à temps d'être véritablement largués. Nous croisons trois touristes complètement désemparés aussi. A force, en ayant vraiment ras le bol, nous reprenons la route. Tant pis...

Sur la route, nous sommes accompagné par un guide (à quatre pattes et qui fait woufwouf). Il ne nous lâche pas d'une semelle, sauf pour aller courir comme un vrai cinglé dans les fourrés, un véritable obus ! Il est gentil et réclame des câlins. A destination, nous lui disons au revoir à l'entrée du restaurant. Au Mercan, nous y faisons un repas très consistant et bon. On nous sert un pain de 80 centimètres de long, ça s'appelle un lavaş (orthographe approximative). Par contre, on soupçonne les aubergines d'être responsables du lendemain.

6 octobre - Blouargh

Nous sommes malades comme des chiens. Euh non en fait, eux ils sont en bien meilleure santé que nous. Ce sont surtout Les Astres qui sont à Bab El Oued. Le seul trajet réalisable, c'est celui du lit vers la toilette miteuse.

En attendant, je vais tout lentement dans la Zemi Valley. Le début est intéressant, il y a des cheminées de fées de forme très phallique. A midi, je ne sais prendre autre chose qu'une pâtisserie légère.

Après-midi sans rien (Mehmet-Shop et cartes postales). Au soir, alors que je suis fortement lassé de la masse touristique, je pars m'isoler dans un recoin difficile d'accès. J'aime beaucoup être en hauteur, tout voir de loin, mais rester totalement inaccessible.


Zemi Vadisi.

Göreme à l'heure bleue.


La nuit est épouvantable. A minuit vingt, des gens arrivent. Boucan du tonnerre durant deux heures. Je vais me plaindre assez sèchement, mais le chien est déchaîné une bonne part de la nuit, le tam-tam du ramadan sillonne toute la ville à trois heures du matin, Allah hurle à cinq heures. Quelle nuit de fou... Ca existe le sommeil en Turquie ?

Le lendemain matin, nous partons aussi sec. Le logeur roupillait (bien sûr !) Il nous dit au revoir.
-And now, where are you going ?
-Göreme.
-Göreme ??
Attends, t'as vu la nuit qu'on a passé ?


Suite de la visite ici...

Sinon : Départ - Avanos - Zelve et Paşabag - Çavuşin, Vallée Rose, Vallée Rouge - Uzundere, Uçhisar
Göreme - Vallée blanche, Ortahisar, Aynali Kilise - Selime, Belissirma - Ilhara - Aksaray, Ürgüp - Kaymakli, Mazikoy, Mustafapaşa - Haçiksaray, Gülşehir - Ankara, Hisar - Retour.

Six cent photos de Cappadoce sont disponibles ici.

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