13 octobre - Lady, After !

Etant donné que nous avons rejoint les bras de Morphée vers 21h, nous nous levons tôt. Sur les conseils du logeur, nous décidons de partir pour Açiksaray. Il n'avait pas tort, c'est un endroit bien.

Pour y accéder, nous devons prendre un dolmuş pour Nevşehir, puis dans une rue où rien n'est indiqué, changer pour un second dolmuş, vers Gulşehir. Le shoför a été sympa, comme nous l'avions prévenu, il nous dépose pile au bon endroit pour la correspondance. Le dolmuş pour Açiksaray est sans histoires, on nous dépose à l'entrée du musée. Quand je dis musée, il s'agit en fait d'une petite vallée, mais il n'y a plus de guichet pour le moment, quelques rares panneaux, un Mehmet qui attend que ça se passe ne nous accroche pas.

Seul bémol de la journée, le ciel est très gris. Ca se ressent beaucoup dans le bonheur de mes photos, mais je peux vous assurer que c'est un endroit très bien. Nous commençons par les différents complexes de monastères. ils sont en très mauvais état, à cause de la roche d'une part, mais aussi parce que tous les piliers ont été creusés, raison expliquée précédemment. Ces monastères sont vraiment cools à visiter. Plusieurs raisons :
-Les façades sont très ouvragées, c'est assez rare.
-Ca semble très peu parcouru, il y a du temps à passer à fouiller partout, on est seul avec l'archéologie et la nature.
Le seul inconvénient serait la poussière, notamment et surtout dans les étables, c'est à dire les rez-de-chaussées des complexes. Enfin, c'est pas un drame.


Le monastère des hommes.

Une étable.

Au bout d'une bonne demi-heure, Mehmet vient nous voir et il commence à nous expliquer ci et ça. Je flaire l'arnaque. Au bout de quelques instants, nous lui disons : sorry, but we don't need a guide. Je ne voulais pas qu'il nous suive puis qu'à la fin, il nous dise : voilà, c'est 50 YTL. Il semble très mal comprendre ce qu'on lui dit. Il explique qu'il n'est pas guide mais gardien du musée. Soit...
Il nous emmène jusqu'au champignon, une formation rocheuse aux formes étranges, symbole de Gulşehir. Lorsque Les Astres voulaient voir un truc, il dit d'une voix très grave, que je me suis longtemps plu à imiter "After, Lady". Au champignon en question, nous commençons à être vraiment stressés par ce gars. Nous lui disons : écoute vieux, s'il y a un ticket à payer, on le paye, mais on aimerait être seuls". Le Mehmet, un peu surpris, nous répond alors simplement "no problem", puis il s'en va.

Désolé Mehmet, tu étais peut-être sincère et serviable. Ce qu'il s'est passé, c'est que nous sommes maintenant remplis d'une méfiance tellement les autres n'ont cessé de se comporter comme des sangsues auprès de nous. On a payé cher à cause de ces idiots. Tu as peut-être été choqué par notre comportement, tu payes pour les autres. Quand on sème la merde, on en récolte les odeurs. Nous ne sommes pas du genre à fuir le contact avec les locaux, bien loin de là puisque c'est le but premier de notre voyage, vous rencontrer. Mais chez vous, on s'est fait arnaquer trop de fois.

Nous continuons notre visite à petits pas. Chaque lieu est assez intéressant, nous y aurons passé quatre heures au total. A noter une peinture rupestre de boeuf, c'est la seule de toute la Cappadoce, pas évidente à trouver, faut chercher ! Il y en a une seconde, juste à côté, mais elle est tellement abîmée qu'elle est quasi inexistante maintenant.


Mantar, le symbole de
Gulşehir.

A la sortie, à nouveau sur la route, je tends le pouce et le premier véhicule nous prend. Il va à Hacibektaş. Comme on ne se comprend pas, il parle de plus en plus fort, jusqu'à temps que ça devienne du hurlement ! Enfin bon, manifestement, il n'avait pas toutes les frites dans le même sachet ! Le compteur de vitesse de sa voiture ne marche plus du tout (et il conduit vite !), sa jauge d'essence est à zéro, la ceinture du siège avant, je n'ai même pas essayé tellement elle n'avait jamais servi depuis dix ans (emmêlée dans un bordel monstre). Il nous dépose au nord de Gulşehir. Wallah-Allah, le phénomène !

A Gulşehir, nous nous arrêtons dans une pâtisserie, pour manger un peu et prendre deux vişne chacun (jus de cerise aigres ~ dur à traduire...) Gulşehir est une ville qui ne m'a pas plu. L'ambiance est beaucoup trop étouffante, c'en est carrément dérangeant. Dans le centre, tout le monde, mais alors vraiment tout le monde nous dévisageait. C'est assez pénible. Nous ne tardons pas beaucoup avant de repartir. Nous attrapons un dolmuş immédiatement, par chance.

A Nevşehir, je cherche des horaires, mais dans la gare des bus,je ne trouve que le grand commerce, rien de sérieux concernant les dolmuş. Tant pis, pas grave. Il y a un cireur de chaussures, allez je lui mets six ans, pas une année de plus. Impressionnant...

Plus tard, un petit moment amusant, Les Astres qui donnent à manger à un chat perché dans un arbre, alors qu'en bas, un guide (un chien donc) regarde la scène avec envie, sans savoir si c'est pour les croquettes ou pour le chat, ou soyons optimiste, pour les deux ;-) A notre tour, nous faisons le repas au Tardelli Restaurant. C'est à peu près correct mais très cher. Et nous passons notre dernière nuit dans le troglo...


Suite de la visite ici...

Sinon : Départ - Avanos - Zelve et Paşabag - Çavuşin, Vallée Rose, Vallée Rouge - Uzundere, Uçhisar
Göreme - Vallée blanche, Ortahisar, Aynali Kilise - Selime, Belissirma - Ilhara - Aksaray, Ürgüp - Kaymakli, Mazikoy, Mustafapaşa - Açiksaray, Gülşehir - Ankara, Hisar - Retour.


Six cent photos de Cappadoce sont disponibles ici.

Ce site fait partie du projet Tchorski.