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octobre - Vers Avanos
Fatigués d'Ankara,
et après un petit dej assez rapide dans un salon de thé,
nous partons pour la gare des bus. Le terminal se trouve à Aşti.
Ce terminal est à l'autre bout de la ville, nous devons donc prendre
deux métros. C'est une difficulté mais cela constitue une bonne expérience.
Le métro
d'Ankara est assez moderne et plutôt propre, mais en même temps, il est complètement
banal, il n'y a pas grand chose qui retient l'attention. Les stations se ressemblent
toutes et me font particulièrement penser au réseau suburbain de Lille-Roubaix-Tourcoing.
A Kizilay, nous changeons de métro pour prendre un second
réseau, équipé de métros identiques, construits par Bombardier. Les quais sont
loin d'être bondés. Il y a très nettement plus d'hommes que de femmes. Les gens
ont un look assez européen : mis à part les gros sacs à dos, nous n'attirons pas
trop l'attention.
Métro d'Ankara. | |
| Après
quelques couloirs et dédales assez bien organisés, nous arrivons à la gare des
bus. C'est un immense bâtiment tout en longueur. Tout le long, des centaines de
compagnies de bus qui essaient d'accrocher le passant. Dans cette véritable foire
d'empoigne, nous choisissons la compagnie Nevşehir, qui après expérience du séjour, semblerait
être la meilleure. Apparemment, pour la Cappadoce, il n'y aurait pas des dizaines
d'autres solutions. La
gare d'Aşti. |
Le trajet
est assez long, mais moins éprouvant que ce que je croyais. Ankara s'étend
sur des kilomètres monstrueux d'immeubles délabrés et de maisons abîmées. C'est
une ville tentaculaire désagréable et c'est avec joie que nous la quittons - soit,
on est pas très ville non plus. On s'arrête aux environs de Kulu.
La terre des champs est complètement desséchée, les tracteurs traînent derrière
eux un long panache de poussière. Un peu plus tard, nous longeons le Tüz Gölü, un gigantesque lac de
sel. Il semble un peu plus saumâtre que ce que je croyais. Au vu de l'aspect de
Sereflikoçhisar, la ville la plus proche, et malheureusement
pour moi, nous déciderons unanimement de by-passer la
visite du lac, supposée sujette à un amoncellement de galères.
Dans le
bus, régulièrement, un gars passe avec de l'eau de cologne. Il en disperse un
peu sur les mains de qui veut. Ensuite, il passe avec du thé et sert les gens.
Ce rituel est répété au moins trois fois. C'est amusant. A Nevşehir,
nous prenons un minibus pour Avanos. Cette ville est
au nord du secteur que nous comptons visiter, le point le plus au nord d'ailleurs.
Nous commençons par là parce que ça semble le lieu le plus paisible du secteur,
les difficultés sont pour ensuite, après avoir appris au moins un peu la Turquie...
Aux alentours de Kulu. | |
Nous arrivons sur place sans problèmes et après quelques brèves recherches, nous
arrivons à la pension que nous voulions trouver "Venessa Pansyion". C'est une
maison très calme, le décor est traditionnel et agréable, sans être surfait et
construit juste pour le touriste. En bref, c'est un endroit qui convient. La ville
d'Avanos en elle-même n'est pas époustouflante, mais
cela constitue un bon départ.
Avanos, la Kizilrmak. |
Avanos, le cimetière. |
Avanos
est une ville de poterie, c'est l'activité dominante du coin, il y en a de partout.
Il y a tout un secteur de ville troglodytique abandonné et en très mauvais état,
des vestiges de villes souterraines dont les entrées semblent obturées, une grande
rivière plutôt boueuse mais assez jolie (Kizilrmak,
la rivière rouge), une ville ancienne agréable à parcourir. Il y a aussi une mosquée
assez grande, à deux minarets, un pont suspendu qui ne cesse de bouger et c'est
amusant, et puis pas mal de chats tout partout !
La cité
troglo d'Avanos. | |
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