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octobre- Ankarachaos Après
un petit-déjeuner tranquille, nous payons et nous plions bagages. Au final, malgré
quelques problèmes de petit-déjeuner (pain pas frais), şato
pension est un lieu que je recommande. A
la gare, le bus pour Ankara arrive tout de suite et par chance, nous sommes autorisés
à littéralement sauter dedans. Nous n'avons pas de billet, ça s'arrange dans le
bus. Aucun thé n'est servi à cause du ramazan. Ils servent un verre d'eau à qui le veut, mais quasiment
personne n'en prend. Ils se contentent d'égrener leur chapelet, à longueur de
trajet. A
l'aller, le bus s'était arrêté dans une aire de repos, il avait fait 50 minutes
de pause. Au retour, il s'arrête à la même aire de repos. On se dit que c'est
un lieu où ils vont tout le temps. Comme il est midi et quelques, nous prenons
un börek et un ayran. A peine commandé, que voit-on
? Tout le monde qui remonte et le bus qui s'apprête à partir. C'est la panique.
A toute vitesse, Les Astres rejoignent le bus, tandis
que je paye comme je peux, en essayant de ne pas faire tomber tout mon bordel
dans la panique. Les börek emballés dans un essuie-tout,
nous montons dans le bus in extremis, le gars qui aide le chauffeur s'était rendu
compte du bazar et attendait, impatienté. Nous
arrivons à Ankara vers 14h15. Nous sommes assaillis de chauffeurs de taksi
sangsues. Sur leur insistance, je répond sèchement hayir,
voire méchamment car je suis de mauvaise humeur. Nous reprenons le métro en sens
inverse. Aucun problème. Ah oui, juste un truc à signaler, leurs annonces au micro
reprennent les sons de Windows 98. C'est vraiment très surprenant lorsqu'on est
informaticien, si si, je le jure. Après
quelques brèves recherches, nous allons à Yildiz Hotel. C'est très moyen d'aspect,
presque miteux, mais la nuit aura été beaucoup moins pire que dans le Aktaş
Hotel.
Ankara, une des rues du centre ville.
On
profite de quelques heures pour visiter Ankara. Nous montons à Hisar,
le seul endroit vaguement recommandé, qui serait un vestige du centre ancien de
la ville. En réalité, c'est un endroit très particulier. Il est en hauteur, isolé
du reste de la ville par une muraille ancienne de citadelle. L'intérieur est quasiment
un bidonville. On a l'impression d'être dans Chihiro.
Passée la porte côté sortie, surtout ne pas se retourner, c'est un autre monde.
Effectivement, à l'intérieur,
pas une voiture. C'est exactement l'inverse du chaos de circulation
de la ville basse. Les voitures auraient d'ailleurs pas mal de difficultés
à circuler. Les rues sont petites, pentues, elles tournent dans tous
les sens et sont en très mauvais état. Nous sommes assaillis par des
gosses demandant de l'argent avec beaucoup d'insistance. On a l'impression
d'avoir donné un coup de pied dans une fourmilière. On
voudrait profiter de la vue depuis la citadelle, des kilomètres et des
kilomètres de ville apocalyptique, mais nous sommes contraints de nous
enfuir. C'est véritablement ça, une fuite...
Hisar. |
La vue depuis la citadelle. | De
retour en bas, nous visitons vaguement. Les rues s'organisent par thèmes. Rue
de l'électronique, rue de la plomberie, marché couvert (intéressant et
esthétique). Autrement, tout est stressant et cataclysmique. Après une
heure de tours et détours, nous ne trouvons aucun endroit pour manger. Après
la campagne capadocienne, tout est à la sensation de répulsion. Au final,
nous prenons un kebap dans un truc où on peut emporter
(ça nous évite les salles tellement enfumées qu'on n'en voit même pas le bout).
Le kebap en question est lamentable. Complètement lassés
de ces horreurs, nous prenons des gâteaux secs dans un supermarché et nous allons
nous réfugier dans la chambre d'hôtel.
Le marché couvert. |
Un pâtissier. |
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