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octobre - No lamp, you need a guide Dans la pension, des
voisins sont plutôt pénibles. Ca crie à toute heure du jour et
de la nuit. C'est lourd. Se plaindre auprès d'eux n'y change pas grand
chose. On retrouve les plaies au petit déjeuner, regard de tueur en
série. Le petit déjeuner est merdique, donc Les Astres vont
chercher du pain. Ca ne semble pas émouvoir le responsable (mais
pourtant, le lendemain et surlendemain, nous aurons comme par hasard
du pain frais). Nous décidons de partir
pour des sites nettement plus excentrés, relativement inaccessibles
en dolmuş. De ce fait, nous louons un
scooter. Pour toute cette journée, nous partons avec Gaby et Eran,
deux israéliens rencontrés la veille, et victimes de la même arnaque
que nous dans le bus de Yeni Aksaray. Pour
la location du scooter, le gars me demande mon passeport. Il remplit le formulaire.
Name : Vincent Maurice. Bon ok, j'ai compris, je peux
rentrer jusqu'en Belgique avec l'animal ;-) La
première étape de notre petit voyage, c'est Kaymakli, une cité souterraine. Elle est réputée plus intéressante
que Derinkuyu, parce que pour cette seconde, les bus
de touristes y descendent par centaines, voire par milliers. Alors, que dire de
Kaymakli ? Et bien la visite est intéressante, mais
il faut passer au-delà de l'accueil qui est désagréable. Ca
commence par une allée du commerce qu'il est impossible de by-passer.
Ils vendent tous la même chose et ne sont pas trop lourds (donc ça va). Par contre,
le guichet est une horreur. Ils nous parlent à peu près comme si ce
n'était pas possible d'y aller. You can't go,
no lamp. Bon ok, on leur sort nos lampes frontales et
là déjà, ça résout le problème. Ils nous font les tickets (augmentés et chers,
10 YTL par personne). Après, c'est l'armée des Mehmet. You
need a guide. Hayir (non merci). You need a guide, you will be lost. Noon ! You need you need...
HAYIR, hey quoi, stoooop, HAYIIIIR.
Bon, après s'être débarrassé des sangsues, nous pouvons enfin descendre. La cité souterraine
est assez vaste. On y retrouve toute la structure des cités souterraines
classiques, étables près de la surface, réservoirs de nourriture, cuisines,
chambres, pièges, puits, dans les étages plus profonds... A noter
certains passages nettement moins touristiques, où il faut s'enfiler
de longues galeries très très basses (ramping
à la fin, génial, la cité est sans fin, j'adore !). Ce
n'est pas figuré sur le plan. On aura pu apprécier un bon nombre de
meules. Ces grandes pierres rondes étaient roulées et servaient à obturer
l'entrée du refuge en cas d'attaque de barbares. Ces meules sont
je trouve représentatives des cités souterraines
de Cappadoce. A la sortie, on ne
nous gave pas trop, ils ont bien compris qu'ils n'obtiendraient rien
en insistant méchament. Il est midi et quelques, nous cherchons
à manger. Pas de restaurant ouvert (ramazan,
et puis on a pas beaucoup cherché), nous allons acheter du pain (toujours
très bon dans les mehmet-shop) et du fromage à tartiner. Nous irons manger au
dessus de la cité souterraine, au sommet de la colline. Des gosses mettent
le feu à l'herbe. Heureusement, c'est sans conséquences. La
cité souterraine de Mazikoy propose en grande partie
la même structure que Kaymakli. Par contre, il y a certains
aspects en plus qui sont fort agréables : Notre
visite est assez mémorable, surtout du fait que le Mehmet
semble avoir envie de s'amuser. De ce fait, il nous fait passer dans des trous
pas possibles, juste histoire de nous faire peur ou de nous montrer une araignée.
Au demeurant, on s'en fout de l'arachnide, ça nous permet surtout d'aller dans
pas mal de recoins et ça, ça vaut franchement la peine, même si on ressort bien
couverts de poussière. Notre dernière étape
est Mustafapaşa. La route est assez longue.
Entre Güneyce et Ayvali, il y a beaucoup de lieux de stockage souterrain, comme
à Ortahisar. C'est un endroit qui paraît intéressant. Il y a
une notamment une colline qui est percée d'entrées de galeries souterraines,
ça fait tout le tour et semble truffé de trous, un réseau que
j'imagine en étoile. A la différence des autres, ces creusements
semblent récents, dédiés au stockage de patates, il y a même de l'éclairage.
Le manque de temps et le fait que nous sommes accompagnés (Eran
et Gaby) entraîneront que nous ne nous arrêterons pas. Seul, j'aurais
fait une pause à cet endroit. Mustafapaşa
est une ville à peu près intéressante, mais loin d'être édifiante. C'est à faire
si on a le temps. Certaines maisons ont une architecture grecque qui vaut le coup
d'oeil. Pour terminer dans ce secteur, nous allons voir une église assez exceptionnelle.
Je conseille à ceux qui sont dans le coin de ne pas l'oublier, parce qu'elle est
fondamentalement différente de toutes les autres. Je ne suis pas spécialiste,
mais il me semble que c'est parce qu'elle a été peinte par des grecs. Les peintures
sont belles, abîmées bien sûr, mais pas au point des églises d'Ihlara
par exemple. Je
fais pas mal de photos et le guide qui voulait fermer se demandait bien ce que
je bricolais ! Sympathique le gars en question, loin d'être un Mehmet-pot-de-glue. Le scooter, ça m'a bien liquidé ! Bref, une bonne nuit de sommeil. |
Sinon
: Départ - Avanos
- Zelve
et Paşabag - Çavuşin,
Vallée Rose |